Projet de loi Fioraso (suite 2)

Projet de loi Fioraso (suite 2)

Fioraso université colonisation politique

Projet de loi Fioraso

Charente Libre : Pouria Amirshahi en défenseur de la langue française (10/5)
France Culture : Réforme de l'enseignement supérieur : le français va-t-il filer à l'anglaise ? (9/5) avec G. Fiaraso et Antoine Compagnon ci-dessous : notre commentaire

Le Monde éducationLe développement des cours en anglais à l'université déchire le monde académique (9/5)

Le point de vue de Guy Dalens : Fioraso de Bavière (lire ci-dessous)

voir aussi notamment les différents éléments concernant le Projet de loi Fioraso, les prises de positions de Claude Hagège, de Jacques Attali, d'Antoine Compagnon, de Pouria Amirshahi, de l'Académie Française et les très bons articles d'Astrid de Larminat dans le Figaro et de Pascal Priestley de TV5Monde.

Et également la passionnante 'intervention de Michel Serres sur France Info (31/3) souhaite que l'on entre en résistance. Pour lui : "Enseigner en anglais nous ramènerait à une nation colonisée dont le langue ne peut plus tout dire".

Suite du débat concernant le projet de loi Fioraso tendant à autoriser l'enseignement en anglais dans les universités et grandes écoles.


France Culture : Réforme de l'enseignement supérieur : le français va-t-il filer à l'anglaise ? (9/5) avec Geneviève Fiaraso et Antoine Compagnon (écoutable en cliquant sur le lien précédent)

Geneviève Fioraso continue ici dans son obsession de vouloir faire de la venue de coréens en France le but ultime de la politique culturelle et universitaire de la France. Pourquoi ?

Elle noie aussi le poisson en parlant de développement de la Francophonie ! (soyez sérieuse Geneviève !)

Point intéressant soulevé pas Hervé Gardette, le fait qu'être "enseigné" dans une langue (en l'occurrence l'anglais) dépasse la langue même et fait adopter les idées dominantes liées à cette langue.

Pour autant, à aucun moment, l'on a pas parlé de l'avantage exorbitant dont bénéficieraient les enseignants anglo-saxons si l'on adopte le projet de Mme Fioraso qui fait de leur recrutement massif un de ses objectifs ! Merci pour les Francophones !

On n'a pas su non plus à l'écoute de cette émission, qui serait concerné par ce projet de loi, les étudiants sortants du bac ? les thésards ? tout le monde ? que les étrangers ? Le grand brouillard !

Encore une fois Geneviève Fioraso a bien noyé le poisson et a souvent fait référence à l'italien et l'allemand ce qui hélas fait beaucoup rire (jaune !) quand il ne s'agit bien évidemment que de l'anglais.

Quant à Antoine Compagnon censé être l'opposant au texte, il s'est vite "écrasé" en admettant que l'économie devait être enseignée en anglais ! Quant on connait la fabuleuse réussite des économistes anglo-saxons face à la crise des sub-primes qu'ils n'ont pas vu venir et qui a plongé le monde entier dans la crise... MAR


Fioraso de Bavière
par Guy Dalens

Vous souvenez vous des Hussards noirs de la République qui, en ces jours déjà lointains, nous contaient l’histoire d’Isabeau de Bavière, cette reine de France venue de Germanie devenue régente, qui, par le traité de Troyes en 1420, vendait le territoire de la France aux Anglais avec la complicité de son entourage, l’élite de l’époque. La France devenait ainsi une dépendance de l’Angleterre.

Voilà que sept siècles plus tard le cauchemar de ce temps funeste ressurgit.

Madame Geneviève Fioraso, notre ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche fait mieux, en plus profond, en plus destructeur, en plus mortifère. Elle propose de bannir la langue française de l’université au profit du monde anglo-saxon. Ce n’est plus un territoire, ce n’est plus une terre qui est concernée, ce n’est plus une matière, c’est notre âme, notre substance, notre identité, ce que nous sommes depuis mille ans ; "Oui, j’ai une patrie : la langue française" nous disait déjà Albert Camus dans ses Carnets. Devant cette complète abdication des droits et des devoirs de la République, de ce comportement antifrançais, il y a là, à coup sûr, de quoi soulever les plus légitimes instincts de survie.

Mais essayons de comprendre.

Quelle mouche a pu piquer cette Fioraso de Bavière pour qu’elle en vienne à nous proposer de nous autodétruire. Est-ce le bien public ou la soif de puissance aveugle qui l’anime !

La langue anglo-américaine serait-elle la référence absolue au point qu’il faudrait s’effacer devant elle !

Faudrait-il s’adapter au modèle anglo-saxon encore dominant ! Et pour quelles raisons ! Que je sache la langue française est aussi riche et certainement plus précise que l’idiome qu’elle veut nous imposer !

Il faut s’adapter au dominant pense-t-elle, comme l’ont fait les nombreux valets qui gravitent dans ce monde dirigé par l’argent ; par commodité paresseuse ; par effet de mode ou du paraître des gommeux ; par mimétisme social moutonnier (par conformisme social) !

Mais peut-être veut-elle faire notre bonheur, malgré nous ! Malgré l’opposition des associations de promotion de la langue française, d’organisations politiques, de l’Académie française, de personnalités prestigieuses, de l’ironie mordante de membres de la presse.

Ce goût marqué pour la capitulation, du défaitisme conscient ou inconscient, est une vieille rengaine de notre pays, digne d’un bastringue, comme un relent de mauvais tango, Fioraso de Bavière vient de nous en donner une nouvelle preuve.

De quelque côté qu’on se tourne Mme la Ministre votre projet est déraisonnable, inadapté, mortifère pour notre pays. Et vous ne pourrez jamais nous convaincre de participer à cette farce. Vous passerez peut-être en force, mais pour aller où !

La langue française est en colère et n’accepte pas d’être abaissée par des décideurs sans discernement.

Guy Dalens

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