Lauréats de la Carpette anglaise

Lauréats du prix de la Carpette anglaise

carpette anglaise colonisation franglais impérialisme

(voir aussi plus bas les lauréats du Prix spécial du jury à titre étranger)

2022

Emmanuel Macron, président de la République, pour ses nombreuses entorses à la Constitution, dont l’article 2 dispose que "la langue de la République est le français", qui est aussi langue officielle de la plupart des Institutions internationales, notamment l’acceptation par l’exécutif français de l’usage dominant de l’anglais dans le fonctionnement de l’Union européenne, alors que cette langue n’est la langue nationale d’aucun pays membre.

2021

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, pour avoir mis en service une nouvelle carte nationale d’identité sous-titrée en anglais uniquement quand l'Allemagne fait figurer 3 langues sur la sienne.

2019

La Banque Postale, pour avoir dénommé "Ma French Bank" sa banque en ligne. Et avec, pour circonstance aggravante, une campagne publicitaire en un grotesque franglais : ("When elle rêve d'eaux turquoises, but ton compte is in le rouge", ou encore "When tu check la liste de everybody qui te doit de la money").
Deux voix ont été attribuées au député Joël Giraud (LREM) pour avoir prétendu à l’Assemblée nationale que l’expression qu’il avait employée "name and shame" n’avait pas d’équivalent français – or l’équivalent "mise au pilori" existe.

2018

Olivier Schrameck, président du CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel), pour avoir refusé d’exercer les pouvoirs qui lui incombent en matière de respect de la langue française dans les chaînes de radio et de télévision."

2017

Anne Hidalgo, maire de Paris, pour l’utilisation prioritaire de l’anglais comme langue de communication de la Ville de Paris à destination des touristes et des étudiants étrangers, pour avoir fait projeter en février 2017 sur la tour Eiffel le slogan Made for Sharing de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024..

2016

Anne-Florence Schmitt, directrice de la rédaction de Madame Figaro, pour l’abus constant d’anglicismes et d’anglais de pacotille, dans cette revue destinée à un large public féminin !

2015

Alexandre de Juniac, PDG d'Air France-KLM, pour la campagne de publicité "Air France, France is in the air" remplaçant l’élégante publicité "Faire du ciel le plus bel endroit de la terre".

2014

Pierre Moscovici, membre de la Commission européenne pour avoir adressé à Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, une lettre entièrement en anglais.

2013

Guillaume Pépy, président de la SNCF pour ses "Smiles", ses TGV Family, et autres médiocrités linguistiques et sa volonté de nous faire ingurgiter de l’anglais, en proposant des cours de langue anglaise uniquement, dans ses trains champenois par l’intermédiaire de l’organisme SpeakWrite ; après le trop fameux sandwich SNCF voici la bouillie anglaise !

Prix exceptionnel de la carpette anglaise (3 juin 2013) 
Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, pour avoir, dans la lignée de Mme Valérie Pécresse (carpette anglaise 2008) et malgré de nombreuses mises en garde, légalisé en maintenant l'article 2 de son projet de loi l'enseignement en anglais dans les universités dans le silence de Mmes Aurélie Filippetti, Yamina Benguigui, et de M. Laurent Fabius, tous ministres tenus de défendre et de promouvoir, dans leurs fonctions, la langue française.

2012

Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, à la Mer et à la Pêche pour avoir déclaré, selon Le Parisien, que, dans le domaine du transport, "l'anglais devrait être la langue d'usage et de rédaction des documents officiels harmonisés."

2011

Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP pour sa vigoureuse promotion de l’usage de l'anglais, de la maternelle aux grandes écoles, et sa volonté de faire de l'anglicisation de la télévision publique un des enjeux de son parti et de l'élection présidentielle.
Parmi les autres sélectionnés : François Hollande pour ses maillots "H is for hope" ;  Paul Delevoye, ancien Médiateur de la République, pour son rapport sur le "burn out" de la société française, Luc Chatel pour ses anglicismes répétés et surtout l'annonce de l'obligation d'apprendre l'anglais (seule langue étrangère possible) à la maternelle dès l'âge de trois ans et Pierre Tapie, président de la Conférence des Grandes Écoles, qui veut rendre l'anglais langue principale de notre enseignement supérieur, y compris pour les étudiants français.

2010
Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste (et ses conseillers en communication), pour leur recours systématique à des slogans anglo-saxons (du "care" à "What would Jaurès do ?", empruntés à des fondamentalistes américains).
Le général Charpentier, commandant des forces terrestres françaises a mérité une voix, pour avoir déclaré : "Il n’y a aucune ambiguïté : la seule langue de travail possible [dans l’armée] est l’anglais."

2009

Richard Descoings, directeur de l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po.), pour imposer des enseignements uniquement en langue anglaise dans certaines filières proposées et pour correspondre en anglais avec le lycée français de Madrid. Par ailleurs, deux voix ont été attribuées à Philippe Varin, président du directoire de Peugeot Citroën, pour promouvoir l’anglais dans le nom de produits de la marque Citroën, la documentation technique et la communication professionnelle.

2008

Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, pour avoir déclaré que le français était une langue en déclin et qu'il fallait briser le tabou de l'anglais dans les institutions européennes, ainsi que dans les université françaises, en rendant obligatoire l'enseignement intensif de cette langue au détriment de toutes les autres.

2007

Christine Lagarde, ministre de l'Économie, pour avoir communiqué avec ses services en langue anglaise, à tel point que, selon le Canard enchaîné, celle-ci serait surnommée "Christine The Guard".

2006

Le Conseil constitutionnel pour "ses nombreux manquements à l'article 2 de la constitution qui dispose que la langue de la République est le français" et pour avoir déclaré conforme à la constitution le protocole de Londres sur les brevets, permettant ainsi à un texte en langue anglaise ou allemande d'avoir un effet juridique en France.

2005

France Télécom, opérateur de téléphonie présidé par Didier Lombard, pour la mise en place de services et produits aux dénominations anglaises ("Business Talk, Live-Zoom, Family Talk.."), désigné par 8 voix contre 4 à Yves Daudigny, président du conseil général de l'Aisne pour sa grotesque campagne publicitaire en anglais "L'Aisne, it's Open !".

2004

Claude Thélot, président de la Commission du débat national sur l’avenir de l’école, pour avoir considéré "l’anglais de communication internationale" comme un enseignement fondamental, à l’égal de la langue française, et avoir préconisé son apprentissage par la diffusion de feuilletons américains en version originale sur les chaînes de la télévision française

2003

Le Groupe HEC, dont le directeur général, Bernard Ramanantsoa, a déclaré en décembre 2002 : "Dire que le français est une langue internationale de communication comme l’anglais prête à sourire aujourd’hui".

2002

Jean-Marie Colombani, directeur de la publication du Monde, pour avoir publié, sans réciprocité, un supplément hebdomadaire en anglais, constitué d'articles du New York Times.

2001

Jean-Marie Messier, PDG de Vivendi-Universal, pour favoriser systématiquement l'anglais comme langue de communication dans ses entreprises.

2000

Alain Richard, ministre de la Défense, pour avoir obligé les militaires français à parler anglais dans le sein du Corps européen alors qu’aucune nation anglophone n’en fait partie.

1999

Louis Schweitzer, PDG de Renault, impose l'usage de l'anglo-américain dans les comptes rendus des réunions de direction de Renault.

______________________________________________________________

Lauréats du prix spécial du jury à titre étranger  haut

2022

Justin Trudeau, premier ministre du Canada, pour avoir nommé une anglophone unilingue, Mary Simon, au poste de gouverneur général du Canada.

2021

Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, une 2e fois, pour avoir décidé seule de promouvoir l’anglais au rang de langue unique de travail de la Commission, au détriment des autres langues européennes et, notamment, de la langue française, en dépit du Brexit.

2019

Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne, pour avoir tenté de mettre en place une procédure décisionnelle uniquement en anglais, à compter du 1er décembre 2019. Un paradoxe, au moment où le Royaume-Uni s'apprête à quitter l'Union européenne.

2018

Doug Ford, Premier ministre de la province canadienne de l’Ontario, pour avoir annoncé l’abandon du projet de l’université francophone de l’Ontario français à Toronto, province bilingue.

2017

Donald Tusk, président du Conseil européen, pour s’exprimer en priorité en anglais excluant notamment le français de sa communication.

2016

ENS Ulm (École normale supérieure) qui développe des filières d’enseignement uniquement en anglais en se prétendant être une école internationale .

2012

L'Agence française pour les investissements internationaux (AFII) et l'Institut national de la propriété industrielle (INPI) pour la campagne publicitaire "Say oui to France, say oui to innovation", qui promeut la France à l'étranger en utilisant l'anglais comme seul vecteur de communication, au lieu de s'adresser dans la langue des pays visés par cette campagne.

2011

La compagnie Ryanair, présidée par Michael O’Leary, pour avoir imposé, en Espagne, aux femmes enceintes de plus de 28 semaines un certificat médical exclusivement rédigé en anglais, y compris pour les vols intérieurs (menaçant de ne plus desservir les aéroports ne se pliant pas à cette exigence).

2010

Paul Kagamé, président de la République du Rwanda, pour avoir imposé dans son pays le passage du français à l’anglais comme langue officielle et comme langue de l’enseignement, et pour avoir quitté l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) pour adhérer au Commonwealth.
Marc Perrin de Brichambaut, ambassadeur de France auprès de l’OSCE (Organisation pour la sécurité en Europe), pour intervenir le plus souvent en anglais dans les réunions officielles a obtenu 3 voix.

2009

Jean-Louis Borloo, ministre d'État, ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer, pour avoir signé, le traité de l’IRENA (International Renewable Energy Agency) dont la seule langue de travail est l’anglais, en invoquant l’urgence, alors que cinq pays importants ne l’ont toujours pas signé.

2008

Eurostat, service des statistiques de la Commission européenne, qui diffuse depuis avril 2008 sa publication "Statistiques en bref" uniquement en anglais, renonçant aux langues allemande et française.

2007

La police de Genève, pour avoir diffusé une publicité intitulée United Police of Geneva.

2006

Ernest-Antoine Seillière, président de BusinessEurope (ex-UICE, Union des industries de la communauté européenne), pour avoir prononcé un discours en anglais au Conseil européen à Bruxelles en mars 2006.

2005

Josep Borrell, président du Parlement européen, pour avoir avantagé l'anglais lors d'une session de l'assemblée parlementaire Euro-Méditerranée qu'il venait de présider à Rabat au Maroc sans prévoir la traduction des documents de travail.

2004

Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, élu pour avoir présenté en anglais la politique de l’établissement devant le Parlement européen de Strasbourg et avoir déclaré lors de sa prise de fonction "I am not a Frenchman".

2003

Pascal Lamy, commissaire européen, pour son utilisation systématique de l’anglais au sein de la Commission européenne, au mépris des règles communautaires.

2002

Romano Prodi, président de la Commission européenne, pour l’affaire de l’étiquetage en anglais des produits alimentaires, et l’imposition de l’anglais comme langue unique de négociation pour l’élargissement européen.

2001

La société Lego, fabricant danois de jouets pour enfants, qui présente ses produits en France et dans le monde uniquement en anglais sous les expressions "explore being me", "explore together", "explore logic" et "explore imagination".