Paris 2024 se couche en anglais pour avoir les Jeux

Paris 2024 se couche en anglais
pour avoir les Jeux

Anne Hidalgo Carpette anglaise 2017colonisation sport Hidalgo : Dans 7 mois, le CIO (Comité international olympique) désignera la ville qui accueillera les Jeux Olympiques de 2024. Vendredi 3 février, la ville de Paris a dévoilé le slogan officiel de sa candidature : "Made for sharing" (sic !). Un slogan en anglais, projeté en outre sur la Tour Eiffel (!), au mépris de la constitution et au mépris de la langue officielle des Jeux Olympiques, le français. Des JO inventés faut-il le rappeler par le francophone Pierre de Coubertin. Ce choix déshonorant et indigne ne favorise en rien la candidature de la ville lumière. Elle ne peut au contraire, susciter qu'une question de la part des membres du comité et de la population du monde dans son ensemble : Comment accorder les JO à un pays, inventeur des Jeux, qui a l'une des 2 langues de travail à l'ONU, qui est prêt à piétiner sa langue et sa culture ?  MAR

Il est par ailleurs curieux de la part de la Maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a validé ce choix comme tant d'autres, de toujours jouer les bons petits soldats de la colonisation anglo-saxonne. Et notamment pour elle censée être à la tête d'une municipalité "de gauche" de ramper à ce point devant la langue du capitalisme international considérée comme notre horizon indépassable.

En quelle langue croyez-vous que soit la vidéo fournie par l’équipe Paris 2024 ?

BFM-TV : Un slogan en anglais pour les JO de Paris 2024, c’est "un nouveau coup très grave contre la langue française" (lien)
Marie Liesse vous êtes à la langue française avec votre slogan ce que l'évêque Cauchon a été à Jeanne d'Arc ! (lien)
Agoravox (taktak) Plutôt Paris sans les JO que les JO à Paris sans, et contre, la langue française ! (lien)


Lettre ouverte à Madame la Maire de Paris,
aux maires adjoints, aux conseillers de Paris

Honte à vous Madame Hidalgo !

par Claude Weisz, cinéaste

Je suis un citoyen indigné et triste.

Comment pouvez-vous justifier de promouvoir la candidature de Paris pour l'organisation des jeux olympiques avec un slogan stupide, en anglais commercial ?

Faut-il vous rappeler que la langue fondatrice des jeux olympiques moderne est le français ? L'anglais s'y est ajouté ultérieurement.

En français, il existe un mot dans notre trilogie républicaine, que même Donald Trump peut comprendre et que Barak Obama a prononcé en français.

Ce mot est :

"FRATERNITÉ" (et non fraternity ! )

Si je m'adresse à vous c'est en mémoire de mes parents, émigrés d'Europe centrale, qui se sont connus et aimés à Paris et m’ont fait citoyen français.

Ils avaient choisi la France parce que c'était pour eux la "patrie des droits de l'homme".

En 1936, ils vécurent le Front populaire comme le plus bel antidote contre l'Europe du fascisme.

Puis mon père, en 1942, sacrifia sa vie pour sa patrie d'adoption. Arrêté et torturé par des fonctionnaires français à la préfecture de police de Paris comme résistant, il est "mort pour la France"

Si je m'autorise à évoquer ce passé exemplaire c'est que, pour mes parents "leur patrie était (aussi) la langue française".

Je vous conjure de revenir aux valeurs morales et éthiques "en français dans le texte", ainsi que d'avoir la fierté de notre langue qui, ne l'oublions pas, est aussi celle de nombreux pays.

Rappelez-vous le défilé du 11 janvier 2015 qui rassembla à Paris des chefs d'État et de gouvernement du monde entier pour fraterniser avec cette France en affichant en français "je suis Charlie"

Respectez-les, respectons-nous ; enfin soyez fiers, responsables et surtout honorables.

Paris est certainement la plus grande métropole culturelle du monde, cela en grande partie grâce aux artistes, écrivains, cinéastes qui y sont venus pour s'épanouir en français.

Ils sont aussi les premiers à trouver indécente l'anglomanie de ses édiles.

Je vous en prie, Madame le Maire, Mesdames et Messieurs les maires adjoints et conseillers municipaux, ressaisissez-vous.

Ne soyez pas les serviteurs zélés d'un marketing sans âme.

Claude Weisz, cinéaste

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