Projet de loi Fioraso (suite 6)

Projet de loi Fioraso (suite 6)

Fioraso université colonisation politique

Projet de loi Fioraso (suite 6)Français, gardez votre langue à l’université appel d'un groupe d’universitaires étrangers  Libération (21/5)
Message d'Australie d'Ivan Barko prof. émérite à l'univ. de Sydney (lire ci-dessous)
Le Monde : Pour l'université et la recherche, le changement promis tourne au désastre appel d'universitaires contre le projet de loi Fioraso (21/5)


voir aussi notamment les différents éléments concernant le Projet de loi Fioraso, les prises de positions de Claude Hagège, de Jacques Attali, d'Antoine Compagnon, de Pouria Amirshahi, de l'Académie Française et les très bons articles d'Astrid de Larminat dans le Figaro et de Pascal Priestley de TV5Monde.

Et également la passionnante 'intervention de Michel Serres sur France Info (31/3) souhaite que l'on entre en résistance. Pour lui : "Enseigner en anglais nous ramènerait à une nation colonisée dont le langue ne peut plus tout dire" et le message d'Alain Finkielkraut : "Quant à la présence des étudiants étrangers en France, je ne vois pas quel sens elle peut avoir si plus rien ne demeure de l’identité française"


Message d'Australie d'Ivan Barko professeur émérite à l'Université de Sydney

Bien que, en ma qualité d'universitaire australien, je rejette totalement la thèse d'une conspiration anglo-saxonne contre la langue française, le monde anglo-saxon ne saurait être plus indifférent à l'avenir du français : en effet l'ennemi n'est pas à l'extérieur au seuil du jour fatidique où le sort de l'article 2 de la proposition de loi de Mme Fioraso sera décidé, permettez-moi d'exprimer ma consternation à la possibilité que l'emploi de l'anglais soit généralisé et encouragé dans l'enseignement supérieur en France.

Plus qu'un crime, c'est une erreur. Cette prétendue "réforme" est inspirée par des considérations purement commerciales mais elle ne manquera pas de se retourner contre ses auteurs. Les étudiants désireux de poursuivre des études en anglais finiront inévitablement par se tourner vers des pays de langue anglaise plutôt que vers une France dont l'anglophonie sera toujours forcément de seconde classe.

Nos établissements d'enseignement supérieur d'Australie connaissent de similaires tentations de commercialisation, mais rien d'aussi absurde que l'article 2 de projet de loi de Mme Fioraso n'a été jusqu'ici proposé par eux.

Personne en Australie, même la majorité monolingue, ne comprend cette "réforme" : elle est contre-productive et humiliante non seulement pour la France mais aussi pour les Francophones et les Francophiles du monde entier. Je vous conjure d'y renoncer.

Ivan Barko - professeur émérite à l'Université de Sydney-Australie

à  : laurent.fabius@diplomatie.gouv.fr; genevieve.fioraso@recherche.gouv.fr;
pierre-rene.Lemas@elysee.fr; aquilino.morelle@elysee.fr; emmanuel.macron@elysee.fr;
nicolas.revel@elysee.fr; sylvie.hubac@elysee.fr; paul.jean-ortiz@elysee.fr; aurelie.filippetti@culture.gouv.fr; yamina.benguigui@diplomatie.gouv.fr

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