Pierre Tapie,  directeur général de l’Essec, pour la colonization universitaire

Pierre Tapie,  directeur général de l'Essec, pour la colonization universitaire

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Pierre Tapie,  directeur général de l'Essec, pour la colonization universitaire

Dans un entretien publié dans Le Figaro du 7 octobre, Pierre Tapie, directeur de l'Essec et président de la Conférence des grandes écoles estime qu'il faut "aménager" la loi Toubon qui défend la langue française !
Cet obsédé de reconnaissance internationale (c'est à dire anglo-saxonne), semble regretter que les cultures nationales existent encore : "Dès qu'un intitulé est en anglais, ça ne passe pas. Alors que sur la scène internationale, tout le monde comprend. Nous sommes en permanence obligés de bricoler pour satisfaire aux exigences de la loi".
Plutôt que d'ouvrir des étudiants étrangers à la culture française, il préfère, "pour rivaliser avec les universités anglo-saxonnes" que les universités française deviennent américaines : "si nous ne nous mettons pas plus à l'anglais, nous allons perdre 95% des meilleurs étrangers."

Pierre Tapie est appuyé dans sa démarche de colonization par Jean-Pierre Gesson, membre de la Conférence des présidents d'université, Yves Poilane, directeur de l'école d'ingénieurs Telecom-Paris-Tech et Bruno Sire, président de Toulouse-I

Notons en passant que la journaliste Marie-Estelle Pech semble accorder une oreille plus que complaisante aux revendications d'américanisation de Pierre Tapie. Elle semble reprendre à son compte nombre de contre-vérités, elle affirme par exemple que : "80 % des cursus dans les écoles de commerce sont aujourd'hui en anglais" ce qui est manifestement faux faisant l'amalgamme entre cursus dits "internationaux" et l'ensemble des cursus. Mais rien n'est trop bon pour appuyer ce qu'elle semble prendre pour un objectif indépassable.

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