L'uniformisation linguistique au profit de l'anglais,
langue de la superclasse mondiale
par Albert Salon
colonisation anglicisation politique
Les peuples d'Europe continentale souffrent dans leurs personnalités nationales et dans leurs langues. La faute en incombe d'abord à leurs propres faiblesses.
Mais ils sont aussi les cibles d'attaques convergentes de l'extérieur, relayées à l'intérieur de leurs pays par les "collabos de la pub et du fric" (Michel Serres).
I) L'anglais instrument et but du cosmopolitisme-mondialisme
Constatons d'abord que "le cosmopolitisme" n'est pas seulement un concept abstrait, désincarné. Il a bel et bien un visage : celui de l'empire anglo-saxon-germain et de son relais européen (l'UE, et non pas l'Europe-ensemble-géographique-et-culturel), qui loin de ses idéaux et orientations d'origine, veut aller vers l'union transatlantique.
L'UE sert, avec de multiples maladresses et gabegies, mais avec la servilité et l'opiniâtreté de son idéologie d'uniformisation et de "concurrence libre et non faussée", les intérêts de la superclasse mondialisée et des multinationales surtout anglo-saxonnes, et aussi germaines.
Le cosmopolitisme est en fait le mondialisme des puissances qui ont su s'accaparer la mondialisation qui est, elle, l'effet des progrès des techniques et de la communication. La mondialisation est en elle-même un phénomène neutre. Elle a fait de tels progrès depuis un siècle que les puissances anglo-saxonnes, principaux vainqueurs des deux guerres ont eu seuls les moyens de l'accaparer et de développer sur cet accaparement une attitude de "mondialisme". Le cosmopolitisme-mondialiste est l'impérialisme anglo-saxon-germain.
Il broie, soumet, vassalise l' "Europe-puissance" et les États continentaux sauf l'Allemagne, notamment à l'aide de la domination toujours favorisée et étendue du "globish pour tous". Il vise surtout la France, parangon d'État-Nation, encore debout, principal gêneur en Europe, et rival linguistique, culturel, et géolinguistique avec la Francophonie.
J'y vois un nouveau "Saint-Empire américain de nations germaniques". Englobant de plus en plus évidemment l'Allemagne. Je rappelle que Bush père lui fit l'offre de "partnership in leadership" : l'Europe à l'Allemagne, le monde aux États-Unis, ceux-ci gardant une tutelle bienveillante mais vigilante sur l'Europe. Offre bien "intégrée" dans le discours du Bundespräsident Joachim Gauck le 22 février 2013 aux peuples d'Europe, conseillant à tous de passer à l'anglais pour toutes les "choses communes" sérieuses, et leur concédant de garder, dans leurs foyers, la pratique des langues maternelles "avec toute leur poésie" (sic !).
Cet empire anglo-saxon se compose d'abord d'une alliance GB-EU pour la domination du monde. Alliance d'une tradition britannique bien connue, fondée essentiellement sur l'économie, le commerce, la maîtrise des mers, et d'une volonté états-unienne fondée elle aussi sur un sens aigu des intérêts fondamentaux matériels et de puissance, mais assortie en outre d'un messianisme développé et théorisé au 19ème siècle ("nous sommes le peuple élu, l'Israël de notre temps, désigné par Dieu pour guider l'humanité"), confirmé par Brezinski.
Cet empire s'appuie aussi aujourd'hui sur :
- de fortes communautés de langue maternelle anglaise : en Australie et Nouvelle-Zélande, au Canada, en République sud-africaine ;
- beaucoup d'éléments germains, essentiellement en Europe du nord ;
- bien des institutions internationales largement anglophones, maintenant en Europe avec l'OTAN et l'UE, sises à Bruxelles : relais extrêmement efficace ;
- de grands pays qui ont chez eux adopté l'anglais comme langue seconde et internationale : Inde et Bangladesh, Afghanistan, Pakistan, Birmanie, Thaïlande, anciennes colonies ou protectorats britanniques, tant arabes que subsahariennes ;
- des pays qui ont adopté l'anglais comme langue quasi unique de communication avec l'extérieur : Chine, Japon, Corée du Sud, Indonésie et Papouasie, Arabie, Égypte ;
- la plupart des institutions internationales, mondiales comme régionales, qui ont été opiniâtrement et savamment, au cours des décennies, amenées à fonctionner très largement en anglais, avec la complicité de nos divers nationaux, l'exemple le plus tragiquement éclatant étant fourni par l'UNESCO, sise à Paris ;
- et sur de puissantes "cinquièmes colonnes", surtout en Europe, en France.
Cet empire de la langue anglaise est le plus vaste, le plus solidement ancré de tous les temps.
Il est installé encore pour un certain temps, car la viscosité des phénomènes linguistiques empêche les virages courts. L'anglais servira donc encore longtemps les pays de langue maternelle anglaise, leur économie et leur pouvoir d'influence ("soft power"), même après l'effondrement inéluctable, déjà en cours, du présent empire anglo-saxon.
Les Anglo-saxons de cet empire sont certes nos alliés et amis. Mais en même temps nos concurrents, rivaux, ennemis les plus constants et dangereux ; ce qui est loin d'être incompatible : il faut bien le comprendre et l'admettre ! Ils font et feront tout pour consolider partout toutes les positions de l'anglais, car cela leur facilitera la transition du déclin, un répit de puissance après leur déclassement. Cette conscience et cet effort opiniâtre, crispé, se manifestent partout. Il suffit de bien ouvrir les yeux.
II) Quelles sont les applications de cette stratégie tous azimuts ? Je ne donnerai ici que quelques exemples, parmi les plus significatifs :
II-1) La conquête par l'anglais des sciences et de la recherche mondiales
Le rassemblement dans les mains surtout des EU et un peu de la GB des supports, références et exploitations des publications, avec tout ce que cela comporte :
- l'anglais promu langue unique de la valorisation des carrières des chercheurs ;
- l'orientation même des travaux de recherches vers ce qui intéresse les maîtres EU ;
- le piratage fréquent des découvertes des chercheurs non anglophones (cf. le retentissant procès gagné par le Français Montagnier contre l'Étatsunien Gallo) ;
- les institutions nationales, en France l'ANR et le CNRS, qui en viennent à exiger de tout traiter en anglais, tant les appels d'offres que les réponses exigées des candidats ;
- la tendance des universités et grandes écoles des pays non anglophones à passer à l'enseignement partiel, puis majoritaire, voire complet, en anglais. Les pays européens germaniques s'y sont mis assez largement y compris l'Allemagne, quittes à commencer à comprendre leur erreur. La France aussi ; cf. plus loin : la loi Fioraso.
II-2) La conquête de l'Union européenne et de ses institutions
Par la Conquête des esprits (Yves Eudes) des pays européens terriblement affaiblis par la 1ère, et surtout par la 2ème grande guerre, désireux de paix, de protection, de reconstruction, de développement, saisis par un idéal de construction d'une Europe unie et puissante.
Avec la conjugaison constante d'instruments impériaux très efficaces : l'information-propagande-diplomatie-d'influence ("soft power") ; le Plan Marshall ; l'OTAN.
II-2-1) La captation des jeunes, puis des adultes d'Europe, par l'information et la culture, et surtout une sous-culture de masse :
- par des chansons et une musique qu'il n'est nul besoin de comprendre, le but étant de remuer, swinguer, au rythme, au "beat", d'être en résonance avec "ceux de l'Occident" ;
- par le cinéma : dès 1946 les accords du Plan Marshall ("Blum-Byrnes" en France) imposaient aux "bénéficiaires" en contrepartie de l'aide à la reconstruction, des quotas, sur leurs écrans nationaux, de 30% de films produits à Hollywood ;
- par la détection-écrémage et la formation aux États-Unis de jeunes prometteurs, dirigeants en puissance : programme des "Youg leaders", toujours en vigueur, étendu récemment à nos banlieues françaises par le très actif ambassadeur des EU en France, M. Charles Rivkin ;
- par des institutions internationales ou rencontres informelles et discrètes tels Davos, et surtout le Bilderberg, la Trilatérale, ainsi que des cercles nationaux d'élites tel Le Siècle en France, qui toutes promeuvent et entretiennent l'idéologie matérialiste et impériale de la superclasse mondiale. Les listes et la grande notoriété et capacité d'influence des gens, qui en font partie dans tous nos "partis de gouvernement", sont éloquentes. Les gouvernements de MM. Sarkozy, puis Hollande, ont compté et comptent plusieurs membres de ces institutions ;
- par la mainmise sur les grands médias :
Un exemple entre mille, mais très révélateur : le "Vingt-Heures" de TF1 privée, de France 2 publique, comporte très souvent 5 minutes consacrées à "servir la soupe" à un acteur, metteur en scène ; producteur, chanteur, ou autre étatsunien : extraordinaires publicité et propagande. Tout le monde doit avoir les yeux, les sens, tournés vers ce "modèle", vers Washington et New York, et un peu Londres, en étant laissé dans la quasi ignorance des autres cultures, y compris de celles, pourtant riches et productives qui nous sont plus proches ;
- par la captation et la réorientation des mémoires nationales, de la culture et des création-acquisition-diffusion de la connaissance ; les systèmes publics français d'enseignement et de recherche, pour ne prendre que cet exemple, ont été rendus vassaux de l'idéologie euratlantique matérialiste, consumériste et marchande (cf. la réduction constante du temps et des efforts consacrés à la langue nationale, à l'histoire, à la littérature, à la philosophie).
Les commémorations des évènements nationaux subissent chez nous la concurrence de celles d'évènements anglais et surtout américains. Nos collabos s'y prêtent volontiers. Un exemple : sous prétexte de généreuse réconciliation, le Président Chirac a, à l'automne 2005, occulté le bicentenaire d'Austerlitz et envoyé le porte-avions Charles de Gaulle à la Reine d'Angleterre qui, elle, célébrait sans complexe la victoire de Nelson sur Villeneuve à Trafalgar. Nos médias ne se contentent pas de rappeler avec beaucoup d'application la Shoah ; ils nous servent le Mayflower, le New Deal de Roosevelt, le 50ème anniversaire de la mort de Kennedy, et chaque année avec ferveur celui du 11 septembre 2001.
La négociation (bilatérale, et non plus par une OMC paralysée) du traité de libre-échange EU-UE, laisse très mal augurer du respect de la diversité culturelle, malgré les promesses données du bout des lèvres à une France actuellement bien molle.
II-2-2) L'offensive de grande envergure contre la diversité des langues de l'Europe et du monde, très gravement menacées par l'imposition du "globish-pour-tous" - :
par l'empire ; par de puissants relais : surtout cette UE qui promeut en forcenée le "tout-à-l'anglais" dans ses institutions et ses relations avec chacun des États.
En Europe du nord, en Allemagne, en Italie, un peu partout, on impose cette langue unique, on en colonise l'école, l'université, les institutions et la recherche (cf. plus haut).
Bruxelles a depuis longtemps édicté, par un Kommissaire allemand, sans digne réaction des membres, que les États candidats à l'UE y compris ceux qui appartiennent à la Francophonie officielle (Roumanie, Bulgarie, etc.), devaient présenter leurs dossiers uniquement en anglais.
II-2-3) La diversité des Nations européennes est sans cesse rabotée par l'empire et son relais UE ; par l'appui aux régionalismes linguistiques et politiques ; aux communautarismes religieux ; à l'immigration extra-européenne destinée à casser par son ampleur la force de résistance des nations, au premier chef celle de la France ; et à l'entrée de la Turquie en UE.
Vers l'homme remplaçable, interchangeable, consommateur homogénéisé de produits standardisés.
II-2-4) La diversité des ensembles géoculturels et géolinguistiques dans le monde (lusophonie, hispanophonie, arabophonie) est également attaquée pour imposer l'anglais. L'empire et l'UE s'y emploient ensemble, principalement contre le mieux structuré et le plus "dangereux" (et pourtant !...) de ces ensembles : la Francophonie. En débauchant des États membres avec opiniâtreté. Ou encore en forçant les pays francophones demandeurs d'aide du Fonds européen de Développement (FED) à présenter leurs dossiers uniquement en anglais, dans le silence assourdissant, complice, de nos gouvernements.
Le débauchage est accompli au Vietnam, au Laos, au Cambodge, au Ruanda (ancienne colonie belge, membre de la Francophonie depuis longtemps). Il est tenté en Haïti, en RDC (ex-Zaïre), à Madagascar, au Gabon, au Sénégal, en Côte d'Ivoire, en Tunisie, au Maroc.
II-2-5) L'OTAN a servi à l'empire de moyen et de cadre pour vassaliser l'Europe
Un des signes les plus évidents suffit pour illustrer mon propos : les pays de l'Europe de l'Est candidats à l'admission au sein de l'U.E. ont dû en fait commencer par adhérer à l'OTAN. Cela a servi au moins à écarter toute idée d'Europe de la Défense.
Le linguiste Claude Hagège, professeur au Collège de France, l'a répété, en France et au Québec : "Nous sommes en guerre". Il s'agit d'une guerre mondiale.
Si nous voulons survivre, il nous faut résister, avec beaucoup de courage, au rouleau compresseur, qui paraît au moins aussi redoutable, voire irrésistible, que pouvait l'être l'empire nazi en 1940.
III) Résister : comment ?
III-1) Agir sur le plan politique général
Si la France veut assurer sa survie en tant que Nation et puissance, et sauvegarder ses intérêts, la langue française dans le monde et chez elle, elle doit retrouver une volonté française*, intensifier considérablement sa résistance, décider d'un sursaut salutaire, et, pour cela :
- changer une bonne partie de sa classe politique ;
- sortir de l'empire anglo-saxon et écarter du pouvoir les Présidents gouverneurs de province qui la mettent en liquidation de manière tragiquement accélérée ;
- sortir, donc, de l'OTAN, de l'euro et de l'U.E, et retrouver un degré suffisant d'indépendance et de maîtrise de son destin ;
- accomplir ses réformes urgentes et son redressement financier, économique, scientifique et industriel, comme elle sut le faire en 1958-62 sous de Gaulle et Debré ;
- reprendre ses fondamentaux, en politique extérieure ; et à l'intérieur : refaire une école, ascenseur social, d'égalité des chances, et assimilatrice des jeunes immigrés ;
- retrouver une maîtrise de ses flux migratoires ;
- rétablir la langue française dans toutes ses fonctions, dans tous les domaines* ;
- jouer les énormes atouts que constituent ses DOM-COM et les immenses richesses de son espace maritime de 11, 2 M. de km² (le 2ème du monde !), la langue française et son réseau culturel mondial à redynamiser, ses relations à conforter avec l'Afrique continent d'avenir, et, enfin, la Francophonie organisée, notamment dans l'O.I.F.
III-2) En ce qui concerne la langue française, résister, c'est
- rétablir un enseignement de qualité et ses fonctions d'ascenseur social et d'assimilation ;
- transmettre en famille un français riche et correct, et surtout l'amour de cette langue ;
- multiplier les protestations individuelles et collectives, écrites et orales, contre les dérives des dirigeants, des médias, de la publicité, des universitaires ; suivre l'appel de Michel Serres à la "grève de l'anglais" ;
- adhérer à Avenir de la langue française (ALF : avenir-langue-francaise.org ) ou aux associations en synergie avec elle, et militer en leur sein.
III-3) Se joindre à deux combats vitaux des associations ALF et autres :
III-3-1) Pour l'enseignement supérieur en français :
L'affaire du projet de loi Fioraso : bilan et perspectives ; le combat doit continue ! :
L'article 2 du projet de réforme des universités (Mme Fioraso), a été voté par le Parlement qui l'a amendé. ALF et 30 associations amies avaient lancé dès janvier 2013 une vigoureuse campagne, amplifiée par des académies, institutions et grandes voix opportunément saisies, exprimées dans tous les médias, y compris les plus fermés à notre lutte Contre la pensée unique (Hagège) et sa langue unique. Ces voix ont, avec nous, remporté une demi-victoire.
Une demi-victoire, en ce que les vannes de l'américanisation en globish-pour-tous, sont, dans le texte voté, beaucoup moins ouvertes qu'elles ne l'étaient dans l'avant-projet.
Les amendements des deux Chambres sont substantiels : pas d'enseignements uniquement en anglais ; obligation pour les étrangers qui reçoivent des enseignements en anglais de justifier de leur connaissance du français validée par des épreuves comptant dans leur diplomation ; évaluation obligatoire de cet aspect de la réforme au bout de trois ans.
Une demi-victoire au goût amer, cependant. Car, au sein de ce gouvernement peu intéressé par la francophonie, c'est la fonction et la voix de Mme G. Fioraso* qui l'ont emporté sur celles des ministres A. Filippetti, Y. Benguigui, et L. Fabius, pourtant chargés respectivement du français en France, de la Francophonie, et de notre beau réseau culturel mondial, ainsi que de la Coopération avec les pays francophones. Ce gouvernement légalise ce que Mme V. Pécresse, MM. P. Tapie et R. Descoings, avaient discrètement développé dès 2007 : les enseignements illégaux en anglais, et il admet dans les textes que des disciplines doivent être enseignées en anglais, proclamant ainsi nouveauté insoutenable ! que le français ne peut pas tout dire.
*L'Académie de la Carpette anglaise, composée d'écrivains et de nos principales associations, a décerné à l'unanimité un prix exceptionnel à Mme Fioraso. Mme Valérie Pécresse l'avait précédée e, 2008 sous M. Sarkozy.
En attendant de pouvoir obtenir l'abrogation de cet article, une grande vigilance s'impose à tous. Nous devons sans cesse fustiger les beaux esprits qui professent que la "modernité" nous condamne à rejeter le français, notre reste d'indépendance et la voix originale de la France, et à abandonner ces "quelques arpents de forêts et de sables" de la Francophonie mondiale, à l'instar des "quelques arpents de neige du Canada" d'un Voltaire préférant ses intérêts dans le "commerce triangulaire" avec les "îles à sucre". Alors que la Francophonie constitue un atout de premier ordre pour la France, comme l'ont souligné MM. Pouria Amirshahi, J. Attali, C. Hagège, A. Compagnon, B. Pivot, M. Serres...
Nous savons bien qu'un certain milieu universitaire dérouté, dévoyé, nous est hostile, et que des pressions diverses risquent de s'exercer sur des étudiants qui se voient imposer des cours en anglais qu'ils rejettent, alors qu'ils attendent et veulent des cours en français.
Il y aura- il y a déjà - des infractions assez nombreuses aux amendements adoptés.
Nos associations ont donc créé un comité de vigilance inter-associatif, avec le soutien de divers parlementaires, et en liaison avec des médias, afin de détecter, recueillir et bien noter, signaler à qui de droit, les dites infractions, obstructions et pressions, et informer de leurs droits, soutenir leur courage et guider dans leurs recours devant les tribunaux administratifs les personnes concernées directement qui veulent les faire cesser.
Tous ceux parmi vous qui ont dans leur famille des étudiants qui se plaignent de subir des cours entièrement en anglais - et les pressions de leurs professeurs pour les empêcher de protester sont invités
- à signaler ces cas à ALF (cf. adresse ci-dessous) avec des références très précises et si possible des décisions écrites des établissements qui imposent l'anglais unique ;*
- à insuffler à ces étudiants (surtout aux "bons" risquant moins les représailles !...) le courage de dire non et d'adresser à leur établissement une requête écrite recommandée AR, pour justifier ensuite un éventuel recours en tribunal administratif qui serait nécessairement gagnant et que nos associations soutiendraient.
III-3-2) La grande campagne nationale "Communes de France pour la langue française"
Contre les élites de la superclasse, Avenir de la langue française (ALF) et le Forum pour la France (FPF), et 30 associations françaises, appellent les maires de France à se joindre à leur grande campagne nationale "Communes de France pour la langue française".
Le peuple, lui, ne veut pas du changement de langue nationale. Le referendum étant cadenassé, les associations font remonter la vox populi par les communes, et veulent présenter à Noël 2014 un ensemble de votes de municipalités représentatif de notre variété géographique, politique et culturelle, en équivalent d'un referendum d'initiative populaire.
La campagne a déjà recueilli les votes de plusieurs dizaines de communes, dont les emblématiques Brantôme, Chablis, Maisons-Laffitte, Montfermeil, Pompadour, Saumur, Verdun (Meuse), Vézelay, Dumbéa en Nouvelle-Calédonie, et Ans en Belgique.
Nos associations proposent aussi aux votantes d'entrer dans un réseau international de solidarité et de coopération entre communes francophones, en se présentant sur un site dédié : www.nousvotonspourlefrancais.com en cours de lancement.
Les maires sont appelés à proposer à leur Conseil de voter le manifeste (franco-québécois) dont texte et mode d'exploitation sont à demander à Avenir de la langue française, 34 bis, rue de Picpus, 75012, 01 43 40 16 51, avenirlf@laposte.net
Et chacun de vous est appelé à approcher le maire de sa commune et d'autres élus pour obtenir les votes des conseils municipaux, à l'aide de ces textes à demander !
Albert Salon, docteur d'État ès lettres, ancien ambassadeur, président d'Avenir de la langue française (ALF) et co-animateur de réseaux francophones en France et au-dehors.
*Voir le livre qui porte ce titre, paru chez Glyphe en 2012 ; il s'agit d'un abécédaire en cent mots-clefs des mesures nécessaires au redressement de la France.
Paris le 6 décembre 2013.