Les radios coloniales veulent diffuser
encore plus d'anglais !
radios colonisation langue française : Chérie FM, Fun Radio, Nostalgie, NRJ, Oui FM, RFM, Rire & Chansons, RTL2 et Virgin Radio veulent encore abaisser les faibles quotas de chansons françaises (40 % avec beaucoup de dérogations)
La loi du 1er février 1994 a imposé aux radios privées de diffuser, un pourcentage de chansons d’expression originale française. Ce pourcentage est de 40% ! Les fréquences qui sont des denrées rares sont concédées aux radios par la puissance publique et en échange on leur impose 40% (même pas la moitié !) de chansons dans la langue nationale.
Ce pourcentage qui devrait être augmenté (il est de 65 % au Québec, sans opposition) Mais les radios coloniales, celles qui diffusent à longueur de journée de la musique anglo-saxonne, au contraire veulent le baisser prétextant qu'elles ont du mal à atteindre ces quotas, ainsi que la concurrence d'Internet !
La rhétorique habituelle du pompier pyromane. Ces radios n'encourageant aucun artiste français ou francophone et ne prenant aucun risque, sauf celui de passer des tubes déjà bien vendus aux États-Unis, comment s'étonner d'une telle situation. Et pourtant en nombre d'albums vendus la production française est toujours nettement en tête 13 sur les 20 albums les plus vendus en 2013 (des albums qui passent rarement sur ces radios qui décident de ce qui est bon pour leur public, c'est à dire de l'anglais ).
Chansons francophones : les radios musicales veulent se libérer des quotas
(AFP 20/01/2014)
Les radios musicales françaises ont réclamé lundi une remise à plat des quotas obligatoires de diffusion de chansons francophones, appuyant un récent rapport du CSA qui propose de réformer ce régime datant de 1994.
"Les radios musicales veulent enfin être libres de programmer la musique de leur choix", indiquent dans une déclaration commune Chérie FM, Fun Radio, Nostalgie, NRJ, Oui FM, RFM, Rire & Chansons, RTL2 et Virgin Radio, qui représentent ensemble 85% de l'audience des radios musicales.
Elles soulignent qu'elles sont désormais en concurrence massive avec de nouvelles plateformes musicales illimitées, type Deezer ou YouTube, qui ne sont, elles, soumises à aucun quota. Elle rappellent aussi la chute de la production francophone et l'émergence d'une nouvelle scène "made in France non francophone.
Aussi demandent-elles au CSA de "ne pas céder aux tentatives des multinationales du Snep (ndlr : producteurs de musique) de mettre leur programmation sous tutelle, avec encore de nouvelles contraintes".
Le 7 janvier, le CSA a proposé d'assouplir le régime des quotas de chansons francophones pour les radios "qui œuvrent particulièrement en faveur de la diversité des programmes musicaux" et qui sont "confrontées à une production d'expression française limitée dans les genres musicaux" au cœur de leur programmation.
Des conclusions critiquées par le Snep, la Sacem (auteurs, compositeurs, éditeurs) et l'Adami (artistes-interprètes), qui reprochent aux radios jeunes de concentrer les deux tiers de leur diffusion de nouveautés sur quelques titres et de réaliser une bonne partie de leur quotas de chanson française sur une poignée de titres seulement.
La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a lancé cet automne une mission sur l'exposition de la musique dans les médias, confiée à Jean-Marc Bordes, dont les conclusions sont attendues prochainement.
"Le CSA a fait un travail important pour proposer de moderniser le dispositif, hors de la stricte logique comptable des quotas. Nous appelons à une concertation autour de ce travail et certainement pas à un renforcement des obligations, par exemple en nous demandant de plafonner les rotations" des titres, a souligné Jérôme Fouqueray, directeur général de Fun Radio et RTL2. Les règles de quotas datent d'il y a 20 ans, il faut tenir compte des nouvelles réalités", a-t-il conclu.