Le Haut Conseil national de la Langue française et de la Francophonie est né le 18 juin 2020

Le Haut Conseil national de la Langue française et de la Francophonie est né le 18 juin 2020

Francophonie langue française : Nos associations pour le français constatent depuis longtemps que leurs articles, démarches de protestations, manifestations de rue, peuvent de moins en moins empêcher, réparer, les dérives, puis les attaques de plus en plus virulentes des puissances privées comme des pouvoirs publics contre notre langue et la Francophonie, avec la complicité de media achetés ou aux ordres.

En réaction, nous avons commencé par amener les associations de défense et de promotion du français en France, dans le total respect de l’indépendance de chacune, à unir leurs efforts et leurs moyens dans des actions communes.

Mais, même formées en essaims défensifs de moustiques ou de guêpes, nos associations ne piquent pas assez fort pour percer la peau des pachydermes. Nous sommes encore impuissants à enrayer et faire reculer la machine infernale d’arrachage linguistique, d’imposition de plus en plus ouverte et décomplexée de l’anglo-américain basique aux Français, surtout par des Français que feu notre philosophe Michel Serres appelait déjà les « collabos de la pub et du fric ».

Alors même que notre peuple et une partie trop silencieuse de ses élites sont attachés à leur langue et refusent la soumission.

Nous trouvions, certes, à l’occasion, telle ou telle personnalité prestigieuse qui nous apportait son soutien actif. C’était encore trop isolé et peu efficace. Nous avons donc décidé de donner une voix collective à l’élite « patriote linguistique » en constituant un réseau informel de hautes personnalités de la « société civile » capables et désireuses d’apporter à notre combat leur prestige, leur entregent et leur énergie, pour peser ensemble. C’est maintenant chose faite : Un Haut Conseil de la Langue française et de la Francophonie s’est présenté lui-même dans son acte de naissance : le communiqué de presse du 18 juin reproduit p. 5. Ses associations et personnalités y appellent les élites qui pensent avec Albert Camus que « ma patrie est la langue française », à rejoindre leur Résistance à la substitution en cours. Elles y appellent aussi à la constitution de conseils dans des pays partiellement de langue maternelle française pour créer le Haut Conseil international de la Langue française et de la Francophonie.

Le communiqué du 14 juillet 2020 et la liste des premiers membres et de leurs titres et fonctions, se trouve sur ce site. Elle reste ouverte.

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(télécharger)

Ce Haut Conseil est déjà représentatif par le niveau culturel et social de ses membres, la diversité de leurs origines et activités professionnelles, l’enthousiasme de plusieurs, et le large spectre politique couvert. Un médaillé Fields (Nobel des mathématiciens), un académicien très vert, un professeur au Collège de France, linguiste mondialement connu, un astrophysicien réputé, d’anciens ministres, divers écrivains, universitaires, journalistes, une championne olympique, un étudiant de grande école commerciale, jusqu’à quelques dames influentes au cœur voué que Péguy eût anoblies du titre d’humbles fileuses...

Nos associations actives sont toutes représentées au sein du Haut Conseil. Elles y apportent leur foi, leurs compétences en politique linguistique et leurs réseaux pertinents, et les quelques moyens administratifs et financiers dont elles disposent grâce aux cotisations de leurs adhérents et aux dons reçus, souvent généreux.

Soutenons-les : elles œuvrent pour nous tous.

Albert Salon

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