Le décès de Véronique Rossillon

Le décès de Véronique Rossillon

Véronique Rossillon langue française associations

Mme Véronique Rossillon, née Seydoux, est décédée le mardi 24 juillet 2018
à l´âge de 86 ans, à Beynac-et-Cazenac (Dordogne).
L´inhumation a eu lieu vendredi 27 juillet 2018 à 15h au Cimetière de Beynac-et-Cazenac (24220).


Faire part publié dans le journal Le Monde daté du samedi 28 juillet 2018

L´Association Avenir de la Langue Française (ALF),
Son président-fondateur, l´ambassadeur Albert Salon,
Les membres du conseil d´administration,
S´associent au deuil de la famille de

Véronique Rossillon,

décédée le 24 juillet 2018,
à Beynac-et-Cazenac, (24220).

Ils rendent hommage à la générosité
sans faille de leur bienfaitrice qui a permis
à ALF de développer ses activités pour le
français et la Francophonie pendant les
vingt dernières années.

Ils se souviennent aussi que Philippe
Rossillon, son époux, paladin de
la Francophonie, a contribué en 1992 à la
naissance de l´association, puis l´a présidée
avec enthousiasme et conviction de 1993
jusqu´à son décès le 6 septembre 1997.

ALF et son conseil d´administration
seront présents le jeudi 13 septembre 2018
à 18 h, à la Fondation La Ruche
Geneviève Seydoux, 2, passage de Dantzig,
à Paris 15ème, pour honorer leur mémoire.

Avenir de la langue française (ALF),
34 bis rue de Picpus,
75012 Paris


In Memoriam Philippe et Véronique Rossillon, couple généreux et glorieux au combat pour le français et la Francophonie.

Madame Véronique Rossillon, née Seydoux, nous a quittés le 24 juillet 2018. Le 28, elle a rejoint, à Beynac en Dordogne, son mari Philippe, qui l’y attendait depuis son décès, le 6 septembre 1997. Elle ne fut pas seulement l’épouse d’un homme illustre qui reçut un légitime hommage national évoquant ses qualités de Richelieu, de Bonaparte et de Surcouf.

La reine Élisabeth d’Angleterre donna des lettres de course, des missions d’expéditions et des fonds à ses grands corsaires Francis Drake et Walter Raleigh, et les anoblit. Sans elle, ils n’eussent pu accomplir leurs hauts faits. Véronique Rossillon a, depuis la création de Patrie et Progrès, toujours apporté à Philippe des moyens et surtout l’empathie, la connivence, pour réaliser ses rêves patriotiques pour la langue française et la Francophonie. Aussi bien sous le Général de Gaulle et Georges Pompidou que sous François Mitterrand, en complicité active avec Québécois de Jean-Marc Léger, Acadiens, Wallons de Lucien Outers, Valdôtains, Romands, Jurassiens de Roland Béguelin, Marocains, Tunisiens, Sénégalais de Senghor, Nigériens d'Hamani Diori, Ivoiriens d'Houphouët Boigny, Cambodgiens de Norodom Sihanouk..., et Français de tous horizons. L’aventure Rossillon en fut une de couple.

Madame Rossillon y a souvent ajouté sa touche très personnelle. Ainsi, en Haïti où le nom de Rossillon signifie engagement et générosité et porte d’abord le prénom de Véronique : par l’adoption de deux jeunes filles du pays ; par ses œuvres éducatives et le financement, depuis 1976, du centre éducatif (850 élèves) Alcibiade Pommayrac, à Jacmel en deuil ; et par l’aide apportée après le tsunami du 12 janvier 2010. Sursum corda ! Elle a poursuivi l’œuvre de Philippe après 1997. Ainsi, Avenir de la Langue française (ALF), créée en 1992 avec l’aide du paladin de la francophonie, lui est profondément reconnaissante pour sa générosité pendant 20 ans.

Ce fut Véronique qui organisa le 1er octobre 1997 un hommage national et international à son époux : d’abord une messe en l’église Saint-Louis des Invalides, lieu de mémoire royale, républicaine et napoléonienne. Pierre Messmer et Louise Beaudoin, ministre de la culture du Québec, étaient là. Ensuite, dans la galerie supérieure de la cour d’honneur, lecture d’une dizaine de vibrants hommages que l’écrivain Dominique Noguez rappelle ainsi dans son journal : "introduits par Dominique Gallet et prononcés par le Portugais Geraldo Cavalcanti, président de l’Union latine, Louise Beaudoin, très émue, et Albert Salon, qui file à juste titre la métaphore corsaire ("Duguay Trouin", "Surcouf", "coups de main", "quand la Royale est trop faible ou mal commandée", etc.). Funérailles de souverain ou de cardinal. Avec plus de moyens ou d’ambition, Rossillon aurait été Richelieu ou Mazarin. (…..certes) éminence grise, (mais) il avait l’entrain, le cynisme, la joie de vivre d’un roi bâtisseur." J’ajoute : et le fécond génie et la rapidité du Bonaparte qu’il admirait…

C’est sous le patronage de Véronique qu’ALF et l’Organisation de la Francophonie (OIF) organisèrent en 2012 un colloque d’hommage à Philippe. Presque tous les survivants de l’épopée, depuis Patrie et Progrès dans les années 50-60 jusqu’à Avenir de la langue française en 1992 et Droit de Comprendre en 1995, étaient là. Les anciens ministres et parlementaires MM. Charbonnel, Fayolle, Godfrain, Legendre, les ambassadeurs Dorin et Réthoré, les Anfrol, Bécue, Broquet, Davet, Delerm, Fantapié, Griesmar, Guillou, Haouat, Lecherbonnier, Maugey, Milloz, Noguez, Popov, Saint Robert, Teboul, et bien d'autres personnalités étaient là, ainsi que trois éminents chefs de mouvements, venus spécialement du Québec (Denis Vaugeois), de Wallonie (Paul-Henry Gendebien), du Jura (Pierre-André Comte).

Tous deux reposent à Beynac et Cazenac, dont ils ont ensemble restauré le puissant château et celui de Castenaud, au coude voisin de la rivière Dordogne. Requiescant in pace !

Albert Salon, président d’Avenir de la Langue française (ALF).

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