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Jean Quatremer Les Français, idiots serviles dans les institutions de l’UE (lien)
[et lire le texte ci-dessous]
RFJ Le Parlement jurassien dit « non » à la réforme de l’orthographe à l’école (1/9) (lien)
Tribune de Genève Près de 5000 signatures pour suspendre l’orthographe rectifiée (29/8) (lien)
Le Vif G. Van Goidsenhoven Le français à Bruxelles : pourquoi tant de haine ? (25/8) (lien)
Les Français, idiots serviles dans les institutions de l’UE !
avec sa référence sur YouTube, le verbatim d’un entretien sur ce sujet avec le journaliste Jean Quatremer, familier des institutions de l’UE.
lien Youtube 17’15’’-21’35’’ (anecdote très éclairante à 19’08’’).
"Le Français à Bruxelles, l’élite, Science Po, tous ces gens-là, leur truc, c’est de parler anglais. Leur truc c’est d’être "international". C’est pas d’être français. T’es français, t’arrives à Bruxelles, t’as honte d’être français, et tu te fais oublier comme français. Les Anglais, par exemple, ils avaient pas honte d’être anglais, quand ils allaient à la Commission, quand le Royaume Uni était membre, ils allaient toujours à la représentation britannique pour rencontrer l’ambassadeur britannique, discuter etc. Les Français à Bruxelles, mais non ! Surtout pas ! Ne dites surtout pas à un Français qu’il est français ! Il a honte ! Il préfère parler un mauvais anglais qu’un bon français !"
L’animateur intervient : "D’où cette phrase d’un Anglais, justement, qui disait : "Mettez toujours un Français à la tête d’une institution internationale, il sera le seul à ne jamais défendre son propre pays."
Jean Quatremer reprend : "Mais exactement ! Christine Lagarde, par exemple, elle n’a jamais prononcé un mot de français à la Banque Centrale Européenne, pas plus qu’elle ne l’a fait au FMI. Et quand elle était ministre des finances et qu’elle allait à Bruxelles, elle ne parlait qu’anglais. Le problème, ce n’est pas Emmanuel Macron. Le problème, c’est nos élites. Nos élites qui sont totalement déconnectées de la réalité. Moi c’est un truc qui me… Je suis un libéral, je suis un nationaliste, vous l’aurez depuis le début de cet entretien, mais je considère qu’en tant que Français, nous avons une culture, une façon de voir le monde, une langue à défendre. Et là, je suis très brutal là-dessus, parce que les autres n’hésitent pas à le faire. Bon, les Allemands, ils ont un problème historique, ils ont du mal à défendre la langue allemande, même s’ils le font, ils défendent leurs intérêts sans ce gêner, c’est vraiment "Germany first", c’est quelque chose de très fort. Les Anglais, quand ils étaient encore membres de l’Union Européenne, ils affirmaient aussi leur culture, leur langue etc. Nous, les Français, on n’y arrive pas. Mais c’est pas Emmanuel Macron : encore une fois, c’est nos élites qui ont un problème fondamental. Il y a une haine de soi… Vous savez, c’est un truc de droite ou d’extrême-droite de dire ça, mais je le pense vraiment.
Un jour, il y a un assistant du directeur général adjoint à la concurrence qui m’écrit un mail en anglais pour me demander de participer à une conférence avec l’ensemble des fonctionnaires de la direction générale de la concurrence, pour leur faire une conférence sur la construction communautaire. Et il me dit : "La conférence sera en anglais." Je lui réponds : "Non, je serai pas là. Je ne viendrai pas parce que c’est en anglais. Le français est une des langues de travail de l’Union Européenne, donc ou je parle français, ou pas." Le gars me dit : "Tant pis – en anglais toujours – on va contacter quelqu’un d’autre." Je dis : "Ben oui, contactez un journaliste anglais qui vous donnera une vision anglaise des choses, mais un français qui parle anglais, ça, niet !" Et puis je me dis : "C’est bizarre, il a un nom français, genre Charles Dupont, vous voyez, ça sonnait pas italien, ça sonnait pas allemand. Et j’appelle le directeur général adjoint, qui était un espagnol, et je lui dis : "Dis-moi, c’est quoi cette connerie ? - parce que j’étais déjà venu plusieurs fois - pourquoi on me dit qu’il faut que je parle anglais ?" Il me dit : "Mais il a pas été question de ça ! Qui t’a dit ça ?" Donc, je lui envoie le mail. Il est tombé de sa chaise ! Parce qu’évidemment, c’est français et anglais : les deux langues sont à égalité au sein de la Commission européenne. Mais le gars qui m’avait envoyé ça, c’était un français ! Donc, un fonctionnaire français écrit à un journaliste français connu pour sa défense de la langue française et de la culture française à Bruxelles, pour me demander de parler anglais alors que ce n’étaient pas ses instructions !
Après, je l’ai rencontré lors de cette conférence, et je lui dis : "Mais pourquoi vous m’avez écrit en anglais ? Ça n’a aucun sens, etc." Et il me dit : "Oui, mais vous comprenez, moi je considère que le français c’est une langue de merde qui doit disparaître." Et là, vous avez compris. Avec ce genre de personnage, franchement, même moi, je deviens anti-européen !"