Écriture dite « inclusive » : la Suisse revient à la raison

Écriture dite "inclusive" : la Suisse revient à la raison

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Écriture dite "inclusive" : la Suisse revient à la raisonAprès avoir été à la pointe de la mode sur la question du langage dit "non sexiste '", la Confédération helvétique adopte une position plus raisonnable, En novembre 2021, la Chancellerie fédérale a publié une directive s'opposant à l' utilisation des pratiques d'écriture alternatives au sein de l'administration fédérale, Les pratiques d'écriture alternatives sont prohibées depuis cette date, notamment les pratiques graphiques (astérisque, point médian, doublets abrégés) et les néologismes (iel, fraeur, etc.)

Les motifs de cette décision relèvent notamment de l'accessibilité de la langue et de sa lisibilité. La Chancellerie considère que les pratiques d'écritures alternatives s'apparentent à un manifeste politique et qu'Il n'appartient pas à l'administration fédérale de reprendre à son compte un tel programme avant que le débat sociétal, politique et juridique ait eu lieu.

Le 7 juin 2022, le Conseil national suisse - équivalent de l'Assemblée nationale française - a adopté la motion du conseiller Benjamin Roduit, stipulant que l'écriture inclusive ou le langage épicène ne doivent plus être utilisés au sein de l'administration, fédérale. Voté par 98 voix contre 77, cette motion demande de s'en tenir aux règles de l'Académie française. Selon Benjamin Roduit, la langue française doit être claire, simple et efficace, ce qui n'empêche en aucun cas la féminisation de certains mots. Le Conseil des États - équivalent du Sénat - doit encore se prononcer. Deux cantons francophones ont d'ores et déjà interdit l'écriture inclusive dans leurs administrations.

Ces décisions doivent beaucoup à l'action de DLF-Suisse et de son président Aurèle Challet qui s'est impliqué vigoureusement dans ces débats.

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