Chronique de la collaboracheune ordinaire
ou les ravages du frédéric-martelisme*
éducation colonisation américanisation Frédéric Martel
Je suis tombé sur un article local de l'édition nantaise d'Ouest-France datée du 19 avril 2013 qui figure ci-dessous.
On y apprend des choses monstrueuses qui semblent avoir été mises en place sans aucun débat parlementaire, sans aucun débat devant les citoyens. A savoir que des disciplines sans rapport avec la langue sont enseignées en partie en anglais. Que le Rectorat, le proviseur et les parents d'élèves se mobilisent pour ! Que la colonisation n'est pas subie
mais assumée, voire même exigée. Ainsi nos enfants dans les classes dites "euro" (pour
européennes, sans doute) [quand elles devraient s'appeler dollar (ou américaines)] auront la chance qu'on leur parle de Joan of Arc ou de Napoleon the first ce qui est effectivement un grand progrès dans l'appropriation de l'histoire nationale et de l'adhésion à la Nation.
Le stade suivant étant sans doute, de faire enseigner ces matières directement
par des anglais ou des états-uniens. Et hop, le tour est joué ! MAR
* frédéric-martelisme :
du nom de Frédéric Martel qui prône l'alignement général sur la culture
états-unienne et le remplacement du français par un sabir à base d'anglais.
(voir l'article qui lui est consacré)
Anglais renforcé au lycée : une volonté du
Rectorat (publié dans Ouest-France du vendredi 19 avril 2013 (édition
de Nantes)
Le Rectorat souhaite qu'une heure d'histoire-géographie soit enseignée en anglais, au lycée de Clisson. Encore faut-il qu'un enseignant, titulaire de cette certification, se porte candidat.
Le principal du collège public Cacault de Clisson en a été informé jeudi. Le proviseur du lycée de Clisson le confirme : le Rectorat a bien la volonté qu'une heure d'histoire-géographie soit enseignée en anglais au lycée de Clisson. Le Rectorat le fait savoir
largement, afin d'inciter les enseignants ayant les certifications nécessaires
à se porter candidats (lire ci-dessous).
En seconde, les élèves doivent bénéficier, en additionnant les langues vivantes 1 et 2, de 5 h 30 de langues. L'Éducation nationale propose dans certains établissements d'y ajouter une heure d'une discipline non linguistique (DNL), enseignée en langue étrangère. Exemple : sur trois heures d'histoire-géo, une heure serait professée en anglais ou
dans une autre langue.
Depuis plusieurs mois, plusieurs organisations se battent pour obtenir une DNL en anglais au lycée de Clisson : FCPE, association Pour un lycée public dans le sud-est de la Loire-Atlantique, Comité pour la continuité de l'apprentissage des langues (CCAL).
"Vigilants"
Ces parents d'élèves sont dans l'expectative : "Notre aîné est en classe euro au collège public Cacault à Clisson, explique Philippe Letourneau. Il a cinq heures d'anglais en troisième.
Faute de section euro au futur lycée public de Clisson, nous avons envisagé de l'inscrire au lycée privé Charles-Péguy de Gorges qui a une section euro anglais (1)." Finalement, la famille choisira quand même le lycée de Clisson : "Pour deux raisons : nous voulons donner sa chance à ce nouvel établissement
public. Et notre fils veut continuer sa scolarité auprès de ses camarades." Philippe Letourneau espère cependant, "fortement", qu'une DNL anglais sera enseignée au lycée de Clisson.
Un autre parent d'élève, membre du CCAL, s'agace : "On nous dit en gros qu'on aura une DNL anglais si on a de la chance ! Cela dépendra des nominations
de professeurs. Si le Rectorat avait vraiment voulu nous l'accorder, il aurait déjà trouvé une solution." Une troisième, qui a elle aussi participé à la visite
du lycée de Clisson, se réjouit "des conditions de travail qui seront offertes aux élèves : petits effectifs, moyens techniques de pointe, locaux neufs...
Nous sommes attachés au service public.
Nous y inscrirons notre fils, en dépit de l'incertitude persistante sur la DNL." Loïc Planet, le président de l'association Pour un lycée public, juge "positif
le fait que rien ne soit exclu : y compris la possibilité d'avoir plusieurs DNL. Néanmoins, une DNL anglais est incontournable. Nous sommes vigilants."
Jacques SAYAGH
(1) Le lycée Charles-Péguy a ouvert cette section
européenne à la rentrée 2012. Y a-t-il, pour la rentrée 2013, croissance des
candidatures en provenance du public ? "Non, répond son directeur, Sylvain Olivier. Le nombre de dossiers est inchangé, de même que la proportion de demandes émanant d'enfants scolarisés dans le public."
"Nous le saurons lors des nominations en juin"
Entretien avec Bruno Stéphan, proviseur du lycée de Clisson jusqu’à fin août 2013 (1).
Quelles seront les langues vivantes enseignées au lycée de Clisson ?
En langue vivante 1 : anglais et allemand.
En langue vivante 2 : anglais, allemand, espagnol, italien.
Dans laquelle de ces langues, la discipline non linguistique (DNL) sera-t-elle enseignée ?
Le Rectorat a bien la volonté que ce soit prioritairement un cours d'histoire-géographie en anglais. Nous saurons ce qu’il en est en juin, lors des nominations des professeurs.
Car pour enseigner dans une langue étrangère, un professeur d’histoire-géographie doit être titulaire d’une certification spécifique accordée par l’Éducation nationale. Nous verrons si, parmi les enseignants nommés au lycée, certains ont ces certifications en langues.
Connaît-on au moins aujourd’hui les candidatures ?
Non, Les nominations ont lieu dans le cadre du mouvement national. Il faut attendre qu’elles soient effectives en juin.
Pourra-t-il y avoir des DNL dans plusieurs langues ?
Absolument. Et les choses peuvent aussi évoluer dans e temps. S’il n’y s pas de professeur nommé cette année avec la certification adéquate, cela pourra être le cas les années suivantes,
Recueilli par J. S.
(1) Gérard Boccanfuso, actuellement. proviseur au lycée Couzinet à Challans, lui succédera alors.