Attentats barbares et fin de la démission nationale

Attentats barbares

fin de la démission nationale ?

terrorisme colonisation langue française : À la suite des attentats barbares du 13 novembre, nous ne pouvons qu'être effarés qu’ils aient pu, comme ceux de janvier, se produire sur notre sol avec une participation active de jeunes gens élevés dans notre pays, dans nos écoles. En ces jours où l'on semble redécouvrir drapeau, Marseillaise et appartenance à la Nation française (pour combien de temps ?), il convient de s'interroger sur le sens de cette appartenance et sur ce qui ferait aimer notre pays aux jeunes, notamment à ceux issus de l'immigration.

Comment aimer un pays qui cultive l'auto-dénigrement ?

Comment aimer un pays qui laisse la "culture" anglo-saxonne être assénée matin, midi et soir ? Qui laisse diffuser des séries et fictions télévisées aux trois-quarts anglo-saxonnes, et où les radios font semblant de respecter des quotas de chansons françaises mais diffusent en grande majorité des chansons anglo-saxonnes, que l'on retrouve dans de nombreux cafés, restaurants et boutiques, ?

Comment aimer un pays dont le paysage urbain est de plus en plus anglicisé, où même les grands réseaux de distribution s'y sont mis (Carrefour Market, Simply Market…) ?

Comment aimer un pays où les études supérieures se font de plus en plus en anglais, où de plus en plus de colloques financés par des fonds publics se tiennent en anglais, où des pans entiers de la recherche et de la science ne seront bientôt plus accessibles en notre langue ?

Comment aimer un pays où des grandes entreprises françaises imposent l’anglais comme langue de travail obligatoire ou communiquent en anglais, en France même, telles l'entreprise aérienne nationale ("France is in the air"), la plus grande société pétrolière (Total : "committed to better energy"), et le principal acteur gazier qui a pris un nom crypto anglo-saxon (Engie : "by people for people") ?

Comment aimer un pays dont le gouvernement tolère (actionnaire principal de ces sociétés, il ne s'y oppose pas), voire les encourage (ainsi les cours en anglais de la loi Fioraso, ou des programmes d’État nommés "French tech" [sic !]) ?

Comment aimer un pays où tant de jeunes (et maints adultes) arborent fièrement des slogans en anglais sur leurs vêtements, quand ceux-ci ne sont pas frappés de l'Union jack ou de la "bannière étoilée" (arborer le drapeau français, jusqu'il y a très peu, faisait passer pour un incorrigible chauvin ou un quasi-fasciste, mais arborer le drapeau de tel pays nous dénigrant en permanence, était très bien vu) ?

Comment aimer un pays sur lequel une grande part de l'élite, se rêvant anglo-saxonne, a fait une croix ?

Enfin, comment les jeunes d'aujourd'hui, baignés depuis leur plus tendre enfance dans un univers anglo-saxon qui devient la norme, dans un pays qui passe son temps à se renier et devient petit à petit une colonie anglo-saxonne, pourraient-ils y adhérer ?

Il est plus que temps que la France se réapproprie sa langue, sa culture, son école, sa souveraineté, qu'elle cesse de s'excuser d'exister, qu’elle chasse des lieux de pouvoir tous les imposteurs qui participent, sciemment ou non, à cette grande démolition en cours, et recouvre sa fierté et le goût de vivre libre et de se transmettre.

C’est l’affaire de chacun de nous !

Marc-Antoine Renard et Albert Salon

Ce contenu a été publié dans Éditoriaux 2011-2015, Nouvelles2014-2015. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.