Arrêter la casse de la langue française à Sciences Po

Arrêter la casse de la langue française à Sciences Po

(appelé officiellement Institut d’études politiques de Paris)

Arrêter la casse de la langue française à Sciences Poéducation colonisation américanisation : Au moment où le gouvernement s’apprête à nommer le nouveau directeur de l’Institut d’études politiques de Paris, nous souhaitons exprimer notre vif souhait que celui-ci réhabilite l’usage de la langue française dans son enseignement.

Les dérives financières de l’ancienne équipe, justement dénoncées par le Cour des Comptes, sont inséparables d’une perte générale des repères qui a conduit à une politique culturelle aberrante. Au nom d’un mondialisme mal conçu et d’une modernité de pacotille, l‘enseignement en anglais a été systématiquement favorisé au cours des dernières années au détriment de l’enseignement en français.

Pour un pays, pour une institution comme pour un individu, la maturité est de valoriser ses atouts propres et de ne pas entrer dans une dépendance intellectuelle à l’égard de valeurs venues d’ailleurs, pour respectables qu’elles soient. Cela vaut particulièrement pour une institution emblématique de la 5e puissance du monde que nous sommes, chargée de former une partie de sa classe dirigeante. La francophonie est un atout à valoriser. En méprisant sa propre langue, un pays incite les autres au même mépris.

Les étudiants français peuvent aller à l’étranger pour s’initier à la langue de Shakespeare, bien différente du sabir d’aéroport qui généralement en tient lieu, et on peut supposer que les étudiants étrangers qui viennent en France ont le désir de s’initier à la civilisation française et donc à la langue française. Pour ces raisons, les cours en langue étrangère ne sauraient être que l’exception.

De même, la culture générale, dont le général de Gaulle disait qu’elle était la véritable école du commandement, non seulement militaire et politique mais aussi économique, doit rester au centre de l’institution.

L’association que nous représentons sera particulièrement vigilante pour observer en ce domaine les évolutions de l’Institut.

Avenir de la Langue Française (ALF)
Albert Salon
Stéphane Marcilhacy
Alfred Gilder
Roland Hureaux

à lire également notre nouvelle d'avril 2012 :
"
La mort de Richard Descoings, grand angliciseur"

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