7èmes Jeux de la Francophonie

7èmes Jeux de la Francophonie à Nice

une bonne cuvée, mais une médiatisation française indigente !

sport francophonie langue française

Selon l'AFP, la ministre déléguée chargée de la Francophonie Yamina Benguigui a, peu avant la cérémonie officielle de clôture, tiré un bilan en demi-teinte de la 7ème édition des Jeux de la Francophonie qui s'achève à Nice dimanche 29 septembre.

"Il n'y a pas eu beaucoup de public et pas de couverture médiatique au point que les jeunes (participants) en ont été choqués", a regretté la ministre.

C'est en effet ce qui est ressorti, entre autres, des échanges avec une vingtaine de jeunes délégués de différents pays participants que la ministre a rencontrés.

Globalement, les épreuves culturelles en centre-ville ont attiré le public, mais celui-ci était peu fourni sur les sites sportifs plus excentrés, ont constaté des journalistes présents sur place.

Les organisateurs niçois se sont, eux, réjouis que l'événement ait été "plébiscité par le public", attirant des "dizaines de milliers de spectateurs", en dix jours d'épreuves.

Les participants, surtout les jeunes sportifs de tant de pays participants, se sont plaints de la quasi occultation de ces Jeux internationaux francophones :"C'est comme si personne ne savait que les Jeux de la Francophonie avaient lieu à Nice... Il faut plus de communication !", a estimé pour sa part une joueuse de tennis de table gabonaise, s'adressant dimanche à la ministre.

Mme Benguigui a répondu à ces doléances en invoquant la rentrée scolaire, mais aussi le fait que ces Jeux se passaient, pour une fois, hors de la capitale du pays hôte.

"Nous nous sommes beaucoup battus, y compris la ville (de Nice), pour que les médias soient présents", a-t-elle souligné.

Nous ne pouvons ici que nous associer à la conclusion-appel de Mme Benguigui :

"Il n'y a que la France qui ne prend pas conscience de l'importance de ces grandes manifestations. Il faut que la France s'auto-analyse sur la Francophonie. (...) Nous avons peut-être besoin d'en discuter, de façon nationale. La Francophonie, cela concerne les cinq continents, 77 nations. La Francophonie, c'est l'avenir. La langue française que nous avons en partage, est une langue culturelle, mais aussi une langue économique... Il est très important de se réveiller".

Nous irons, pour notre part, jusqu'à dire qu'il y a là au mieux une ignorance et une indifférence crasses, au pis une occultation volontaire de la part des médias français, méfiants ou hostiles dans leur grande majorité à nos entreprises qui tendent à faire sortir la France de son état de vassale de l'empire anglo-saxon et de son relais bruxellois.

Jusqu'à dire, aussi, que si le gouvernement s'y était réellement intéressé et avait donné des signes forts de son intérêt, les médias aux ordres eussent suivi le mouvement. Mais il s'est bien gardé de le faire, malgré tous les beaux discours sur le français qu'il nous a plusieurs fois donnés à applaudir gentiment.

La vérité est que toutes ces manifestations de Francophonie dérangent, notamment parce qu'elles donnent mauvaise conscience à tous ceux qui, dans notre représentation nationale de la super-classe mondiale, ont déjà passé la France et ses intérêts fondamentaux par pertes et profits.

Place au "globish-pour-tous" !

Mais nous ne devons pas laisser commettre cette immense forfaiture.

Après notre petite demi-victoire contre la loi Fioraso sur l'anglais langue d'enseignement dans nos universités et grandes écoles, d'autres combats nous attendent, avec l'aide militante et financière de tous nos membres et des 31 associations françaises amies !"

Albert Salon, président d'ALF.

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