Speak globish - Les FACSA
Recension du livre d'Yves Bouchereau : Les FACSA
Bouchereau Québec globish langue française
Yves Bouchereau, essayiste franco-québécois, spécialiste de l’enseignement du français langue étrangère, nous donne, aux éditions Sydney Laurent, avec son livre : "Speak globish - Les FACSA", un pamphlet salutaire. Les FACSA sont les "Français Auto-Colonisés Sous-américains Anglomaniaques". En fait, il "tacle" aussi les autres communautés organisées de langue maternelle française dominante : les Québécois, Wallons, Suisses romands et jurassiens. Il accuse, avec d’excellentes citations et des arguments qui font joyeusement - et hélas tristement – mouche, les gouvernements, les médias, les entreprises, la publicité, les sports, une bonne partie des élites qui donnent le ton dans nos pays de langue maternelle française dominante et tendent, en fait, à remplacer le français par un "globish anglo-américain" destructeur des langues nationales, et, finalement, de la culture, de notre civilisation humaniste.
Il commence par mesurer très bien la profondeur du mal dans trop de domaines. Après Peyrefitte dans son "C’était De Gaulle", il cite le Général, si pertinent : "Le snobisme anglo-saxon de la bourgeoisie française est quelque chose de terrifiant. (…) Il y a chez nous toute une bande de lascars qui ont la vocation de la servilité".
Son livre contient des références utiles à l’action de nos associations en synergie, et, surtout, propose des pistes pour sortir du défaitisme, de l’abandon, du sabotage, et de la soumission au grand remplacement linguistique. Surtout pour la France, qui fait honte à la Francophonie, alors qu’elle devrait en redevenir un phare.
Je cite son éloquente conclusion : "Comme notre longue histoire le prouve, avec de la volonté tout est possible. La France a connu des heures de gloire, mais aussi des grands malheurs. Elle s’est toujours redressée. L’heure de la vérité a sonné, une fois de plus. La France ne doit pas perdre son identité. La résistance doit s’organiser pour la sauvegarde de nos biens les plus précieux, notre langue et notre culture." Albert Salon