Michel Serres : disparition d'un grand défenseur du français
Michel Serres langue française anglomanie
Festival de regrets autour de la disparition de Michel Serres, justifiés bien sûr, mais qui ne font jamais référence* au combat permanent du philosophe contre le tout anglais, lui qui n'hésitait pas à déclarer :
"Il y a plus de mots anglais sur les murs de Paris qu'il n'y avait de mots allemands sous l'Occupation"
ou encore "Ce qui se passe est grave, l’un des pires moments que notre culture ait traversés. Je veux parler de la perte de la langue française dans le milieu des décideurs. Ceux-ci sont en train d’éradiquer la langue française. Que ce soit dans la finance, la science, le commerce, la publicité, plus personne parmi les riches ne parle le français. La langue française est devenue la langue des pauvres. Ce consentement des décideurs à l’anglais commence vraiment à ressembler à une collaboration, et la défense de la langue française à la résistance."
Notre site à maintes reprises a signalé les interventions virulentes de Michel Serres pour la langue française, contre le tout-anglais, quelques exemples :
- Contre les collabos de la pub et du fric - Révoltez-vous, résistez faites la grève du zèle en faveur notre langue - Michel Serres dans "Sud Ouest"(9 mai 2011)
- Violente charge de Michel Serres contre ceux qui "précipitent l'occupation de la France, pays désormais au rang de colonie" Mots d'or, trophées du langage (17 mars 2011)
Récemment encore Michel Serres a signé la tribune "Non, l’anglais ne doit pas remplacer le français !" où une centaine d’écrivains, d’essayistes, de journalistes et d’artistes s’indignaient de voir le "globish", un sous-anglais, supplanter notre langue. Y compris au sein du salon Livre Paris. (Le Monde des 27 et 28 janvier 2019)
L’académie de la Carpette anglaise a d'ailleurs été distingué Michel Serres du 1er Tapis rouge qui illustre et défend la langue française
Entretien de Michel Serres avec le journal Sud-Ouest (29 mai 2019) où le français est toujours présent !
* seul un article du Figaro évoque cet aspect