Lettre aux maires sur la place de la langue française… en France
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Cette lettre de notre militant savoyard, membre du Haut conseil international de la Langue française et de la Francophonie (HCILFF), peut être reprise par d’autres militants, sous leur signature, tant dans ce cas précis que dans d’autres de même nature ! Albert Salon
Marcel GIRARDIN Voglans, le 21 février 2022
73420 Voglans
Objet : votre participation à la défense de la place de la langue française… en France !
Madame, Monsieur le Maire,
Je vous prie de trouver, ci-joint, le communiqué signé par Monsieur Albert SALON, ancien ambassadeur de France, vous invitant, vous ou quelqu’un de votre entourage, à participer, le 20 mars 2022, au rassemblement-forum organisé sur la Montagne Sainte-Geneviève et devant le Panthéon, par le haut conseil international pour la langue française et la francophonie.
L’heure est grave. Notre langue, encore plus ou moins parlée sur les cinq continents, est aujourd’hui menacée dans son propre berceau par des offensives tous azimuts s’inscrivant dans le cadre de la stratégie linguistique et culturelle, élaborée et présentée le 6 septembre 1943, à l’université d’Harvard par le premier ministre britannique d’alors, Monsieur Winston CHURCHILL, dans le but de faire de l’anglais, la langue mondiale de domination des esprits et des économies.
Le communiqué du HCILFF présente avec précision les résultats actuels préoccupants obtenus par cette offensive stratégique anglo-saxonne, au niveau européen mais aussi, et c’est encore plus préoccupant, au niveau national.
Votre intervention, au niveau local, sera également déterminante pour la défense de la place de la langue française en France. Il importe que dans vos décisions approuvant des appellations, les textes de panneaux d’information, le versement de subventions ou l’attribution d’aides en nature à des associations dont la dénomination et les présentations sont en langue anglaise, vous fassiez le choix de privilégier uniquement la langue française et de refuser de soutenir toute initiative, tout service et toute manifestation qui seraient présentés dans cette langue qui reste, malgré tout, une langue étrangère.
En effet, une langue, en plus d’être un instrument de communication, contribue à exprimer une vision et une organisation du monde qui lui est propre dans les secteurs politique, administratif, juridique, financier, technique, industriel et bien sûr culturel et social.
Faire dominer sa langue, par exemple dans l’enseignement et les médias, c’est parvenir à progressivement dominer les esprits et donc à finalement orienter leurs choix.
Depuis mon adolescence, je sais lire en langue anglaise, j’ai effectué une courte partie de mes études en immersion dans un Polytechnic britannique et lu régulièrement des revues américaines spécialisées dans l’étude du Proche et du Moyen-Orient mais refuse de voir la langue anglaise s’imposer progressivement, avec le soutien regrettable de nombreux relais et dirigeants français, dans tous les secteurs de notre vie quotidienne, dans notre paysage savoyard et sur le territoire de la France.
Après mes interventions contre l’installation du panneau FRENCH TECH IN THE ALPS prévue en bordure de la VRU de Chambéry, l’épreuve sportive PROTECT AND SERVE CONTEST de la mairie d’Aix-les-Bains, PICK UP STATION à la gare d’Aix-les-Bains, j’ai récemment saisi le Président des Conseils départemental et Savoie Mont-Blanc ainsi que le tribunal administratif de Grenoble pour demander la suppression des panneaux en la seule langue anglaise(AIRPORT, WELCOME) apposés, en violation de l’esprit et de la lettre des articles 1, 2, 3, 4 de la loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française, sur le territoire de ma commune de Voglans, à l’entrée et à la sortie de la route desservant, notamment, l’aéroport de la Savoie. Voir les photographies ci-jointes.
Sachez également que les panneaux d’information français / anglais apposés par la communauté d’agglomération sur le pourtour du lac du Bourget, jusqu’au sommet du Mont-Revard ne respectent pas l’article 4 de la loi du 4 août 1994 qui vise à éviter justement que l’anglais ne devienne, à parité avec le français, une deuxième langue officielle en France et demande que lorsque la langue française est traduite, celle-ci le soit en au moins deux autres langues !
Vous remerciant pour l’attention accordée, je vous prie, Madame, Monsieur le Maire d’agréer l’expression de mes sincères salutations.