Contre les universités françaises qui veulent enseigner exclusivement en anglais à leurs étudiants français
La résistance s’organise
université américanisation colonisation politique
Vous vous souvenez du large débat du premier semestre 2013 dans les médias, lancé dès janvier puis nourri avec constance par ALF, assez vite rejointe par diverses personnalités et associations, ainsi que par des partis politiques et des parlementaires y compris des socialistes (M. Pouria Amirshahi qui en entraîna d’autres).
Le funeste article 2 de l’avant-projet de la loi Fioraso sur les enseignements supérieurs en anglais a été amendé dans notre sens grâce à l’ampleur des protestations soulevées.
La loi publiée le 22 juillet 2013 a notamment interdit d’enseigner exclusivement en anglais. Elle a chargé les ministères qui accréditent les formations, ainsi que celui de la Culture dans sa compétence propre en matière de langue française, de veiller à son application.
Or, par la volonté des partisans de l’anglicisation totale dans ce milieu universitaire et des grandes écoles abreuvé depuis 50 ans de propagande en faveur de l’ "excellence états-unienne" et des vertus de l’anglais universel, les formations offertes en anglais uniquement, annoncées fièrement dans cette langue seule, ont proliféré depuis la promulgation de la loi du 22 juillet 2013, et les ministères ne s’y sont pas encore opposés.
Il y a là une nouvelle preuve de la volonté de trop d’ "élites" de procéder, à l’égard du français comme dans tant d’autres domaines nationaux, à un étranglement au lacet dans le silence du sérail.
Évidemment dans le plus grand mépris de la France, de sa culture et de ses lois.
Douze associations coordonnées par Avenir de la langue française (ALF), déposent donc des recours gracieux auprès d’une dizaine d’établissements contrevenants et des ministères défaillants, en vue d’éventuels recours ultérieurs devant les tribunaux administratifs.
Tous les membres d’ALF et les lecteurs de ce site qui ne veulent pas se contenter de l’ "Indignez-vous !" devant l’illégalité des actes adverses, et se demandent comment s’opposer à ce linguicide, sont invités à se faire connaître de nos associations, et à opposer de leur côté toutes formes de résistance à leur portée.
Ils peuvent pousser aux refus, aux protestations groupées et aux recours, des étudiants et des professeurs qui souffrent de subir le joug.
Ils peuvent saisir leurs amis journalistes et parlementaires.
Ils peuvent aider nos associations à payer leurs frais de procédure lors des prochains recours.
Courage ! No deven pasar !
Albert Salon