Brexit : Exit l’état membre. Exit sa langue officielle !
La logique du Brexit conduit à écarter l’anglais comme langue officielle de l’UE !
Europe Brexit anglicisation : Depuis 1973, l’eurocratie bruxelloise a méthodiquement contourné, violé ses traités et son règlement 58 qui lui font obligation de respecter l’identité culturelle et les langues des États membres déclarées officielles de l’UE. Elle a en effet réussi, par obsession fédéraliste, à imposer l’anglais comme langue officielle dominante, aujourd’hui quasi-exclusive, de l’UE. Les administrations nationales reçoivent de Bruxelles des documents uniquement en anglais auxquels elles sont tenues de répondre en anglais ! Illégalité, illégitimité. Dérive totalitaire du tout-globish vers langue unique, pensée et politique uniques.
Illégitime, cette option deviendrait burlesque par le Brexit, faisant de l’UE la seule institution multinationale ayant pour véhicule une langue vivante n’étant plus déclarée officielle à l’UE par aucun pays membre : Malte a déclaré le maltais, l’Eire le gaélique, Chypre le grec !
Exploit possible de la diplomatie anglaise face à Bruxelles : « beurre et argent du beurre » ?...
L’empire va naturellement tout faire pour maintenir l’anglais comme langue officielle, au moins commune, de l’UE :
La difficulté ne saurait nous échapper : l’habitude de l’anglais a été prise. Les États-Unis (EU) hyperpuissance imposant aussi le TAFTA, vrais maîtres du monstre UE, veillent jalousement sur ce graal et continuent à l’imposer avec l’aide de tous leurs « collabos de la pub et du fric » (Michel Serres), les « élites » françaises n’étant pas les moins complaisantes et soumises.
Il faut le savoir : les intérêts géopolitiques, commerciaux, financiers, sont énormes pour les Anglo-Américains (cf. l’article d’Yves Montenay joint, sur la base du rapport de François Grin, professeur à l’Université de Genève ), qui gagnent par la seule prépondérance et l’imposition de leur langue des dizaines de milliards d’euros par an en compétitivité, et bien d’autres avantages, aux dépens de nous autres les concurrents sous-valorisés.
L’acharnement que l’empire mettra à défendre sa part…du lion, révèlera l’imposture de l’argument-conte-de-fée faisant de l’« Europe » un contrepoids à « l’hyperpuissance américaine » : car l’UE est en fait un vecteur institutionnel de la pénétration états-unienne et anglo-saxonne sur le continent européen en vassalisation, dans la ligne de Jean Monnet.
La bataille promet d’être rude, du moins si quelqu’un veut bien, de notre côté, l’engager…
Une action collective ferme des membres de’ l’UE s’impose donc, impulsée par la France, avec ses alliés quasi naturels !
L’affaire est, en droit, simple et claire. Le Brexit doit logiquement entraîner pour l’anglais la perte de son statut juridique dans les institutions de l’Union. Les textes officiels de l’UE ne doivent plus être rédigés en anglais, ni les dépenses de traduction de et vers l’anglais payées par le budget européen. Tout élu européen se doit désormais, comme chaque administration nationale, de refuser qu’un texte officiel lui soit soumis et soit débattu dans cette langue.
Le poids des (mauvaises) habitudes prises fait qu’il est possible et vraisemblable que l’anglais servira longtemps encore de lingua franca au moins dans les relations inter-personnelles au sein des institutions. Mais le « grand Européen » Umberto Eco n’affirmait-il pas que « la langue de l’Europe, c’est la traduction » ?
Il y faut « seulement » grandeur et courage ! Nous Français avons un haut exemple en tête…
Les États membres doivent être réunis pour poser, en ce domaine, que les traités et règlements fondateurs doivent être respectés. « Les traités, rien que les traités ! », quittes à en négocier de nouveaux, à 27, à l’unanimité ouvrant au veto de tout État fort qui refuse l’anglais partout.
Imaginons un instant un chef d’État français visionnaire et ferme défendant dans un même souffle à la fois le droit, la logique politique, nos intérêts français, et…une Europe européenne ! Quel coup superbe ! Que nos candidats pour 2017 qui auraient un sens de la France, de la grandeur, et…de l’opportunité, y réfléchissent : il y a là de quoi contribuer à leur (ré)élection à la Présidence de la République…Avec des alliés potentiels chez les Allemands, les Italiens…Enfin un objectif commun pour le « couple » franco-allemand qui en cherche à tâtons ! Conforme de surcroît à l’esprit et aux textes fondateurs de l’UE. Reçu enfin comme un signal d’espoir au Québec, en Wallonie, dans toute la Francophonie en proie à la désillusion, tentée par le délitement. Un geste difficile, mais porteur de grande histoire !
Les associations et mouvements patriotiques, tous nos lecteurs, sont invités à œuvrer pour que cette idée se répande comme une traînée de poudre, joue le rôle de mèche allumée dans la sainte-barbe du vaisseau « HMS Europe » captif. Yo ho ho ! Et une bouteille de rhum !
Albert Salon