Langue française : Nouvelles de janvier 2021 (2)

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Le Point Brexit : Et si l’Europe se remettait enfin à parler français (16/01) (lien) [et ci-dessous]
CEQFAN La population du monde francophone atteint 524 millions d’habitants (12/01) (lien)
Marianne Et si le français devenait la langue officielle de l'Union européenne ? (12/01) (lien)
Courrier international Il Foglio Vu d’Italie. Le français doit devenir la langue de l’Europe post-Brexit (9/01) (lien)
CEQFAN Ilyes Zouari La francophonie canadienne : réalités et perspectives (lien)


 

Brexit - Et si l’Europe se remettait enfin à parler français

Lettre de Bruxelles. Face à la domination de l’anglais, le français se saisit du Brexit pour tenter de retrouver son lustre. La guerre des mots aura bien lieu.
par Emmanuel Berretta (publié le 16/01/2021 par Le Point)

À peine les Britanniques ont-ils refermé derrière eux la porte de l'Union européenne (pour revenir par la fenêtre) que le coq français relève la crête et remet en cause l'outrageuse domination de l'anglais au regard des 24 langues officielles de l'UE. Pourquoi l'UE devrait-elle continuer à baragouiner ce "globish", version très appauvrie de la langue de Shakespeare, alors que seuls deux États membres, l'Irlande et Malte, usent officiellement de l'anglais en plus du gaélique et du maltais ? Pourquoi continuer à penser dans la langue d'un pays tiers qui, après avoir insufflé beaucoup de sa culture anglo-saxonne aux institutions européennes, a décidé de s'en détourner ?

Le message de Clément Beaune, secrétaire d'État aux Affaires européennes, est plus subtil. Il invite les institutions à renouer avec l'esprit de diversité culturelle qui devrait les animer : le "multilinguisme". En somme, que chacun parle sa langue et que la traduction suive… La France présidera l'Union européenne au premier semestre 2022 et nul doute qu'Emmanuel Macron se voudra irréprochable dans ce domaine. Manœuvre habile, la francophonie va donc se parer des habits du multilinguisme pour faire reculer l'anglais et redonner de l'espace au français.

L'avantage d'un français plus précis juridiquement

Cependant, avec le départ des Britanniques, la tentation peut être plus grande encore de se rabattre sur l'anglais comme langue véhiculaire "puisqu'elle n'est la langue maternelle de personne et pour ne pas faire de jaloux entre les autres", souffle un diplomate bruxellois. "Son remplacement par une autre langue au travers d'un big bang linguistique semble peu probable, en particulier en temps de crise sanitaire où les modes de communication font face à de vraies contraintes, souligne, pour sa part, l'eurodéputée Renew Valérie Hayer. On l'expérimente au quotidien dans nos réunions de travail au Parlement." En effet, l'interprétariat dans les 24 langues au Parlement européen n'a pas toujours été exhaustif en raison du confinement… L'eurodéputé qui ne maîtrise pas un tant soit peu l'anglais est de facto mis sur la touche.
"Le français a des avantages : c'est une langue plus précise que l'anglais, observe l'eurodéputé RN Nicolas Bay, du groupe Démocratie et Identité, pour une fois d'accord avec l'Élysée. Lorsque l'on doit rédiger des textes juridiques, le français serait plus approprié que l'anglais, qui se prête à toutes sortes d'interprétations." Une analyse confirmée par bien des diplomates qui, pendant des années, en concédant à l'anglais la suprématie dans les négociations européennes, reconnaissent avoir cédé aux Britanniques un indéniable avantage concurrentiel. "Les Anglais avaient un truc génial, se souvient l'un d'eux. Quand, après des heures de palabres, on ne trouvait pas la bonne expression pour rédiger un compromis, au bout d'un moment, ils nous sortaient un mot inconnu de tous et dont eux seuls maîtrisaient la définition. Et, évidemment, le mot s'accordait avec leurs intérêts !"

L'anglais, deuxième langue écrasante auprès des apprenants

A minima, on pourrait revenir au droit, c'est-à-dire aux textes existants, qu'il s'agisse des traités ou des règlements intérieurs en vigueur au sein de chaque institution. Par la seule application du droit en vigueur, le français retrouverait beaucoup de son lustre d'antan. D'abord parce qu'il est une des trois langues de travail de la Commission qui produit un nombre considérable de documents (plus de 2 millions de pages) … en anglais à 80 %. Mais l'allemand dispose du même statut et y est encore plus maltraité. Le français, s'il a des raisons de se plaindre, a aussi des motifs de consolation : il conserve encore une belle place au sein de la Cour de justice de l'UE, où il est la langue des délibérés. Au Conseil, le français est une "langue d'usage".
Cependant, dans la réalité, notre cher idiome, promu dans l'Hexagone par François Ier et l'ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 (*), a inexorablement reculé. Ne serait-ce que par l'enseignement… Même si l'anglais, avec le départ des Britanniques, dégringole de 14 à 1,2 % des langues maternelles de l'Union, il demeure, de très loin, le plus étudié des secondes langues. Selon les chiffres d'Eurostat, en 2017, 98 % des collégiens et des lycéens européens suivaient des cours d'anglais. Le français se situait à la deuxième place, avec 33,4 %, suivi de l'allemand (23,3 %) et de l'espagnol (16,9 %).

La bronca des fonctionnaires francophones

La modification des textes européens exigeant l'unanimité, il est illusoire de chercher à bouter la langue de Shakespeare hors de l'UE. Jamais l'Irlande ou Malte n'accepteront de se replier sur leur deuxième langue officielle. En outre, ces deux pays trouveraient de nombreux alliés au Nord et à l'Est pour conforter le maintien de l'anglais parmi les 24 langues officielles.
La plus grave attaque subie, ces dernières années, par le "français juridique" a eu lieu sous le règne d'Ursula von der Leyen, la présidente allemande de la Commission européenne. Elle s'est dotée d'un directeur de cabinet allemand, Bjoern Seibert. "Or celui-ci a donné instruction orale que toutes les notes juridiques remontant des services soient rédigées en anglais", se plaint-on au sein de la Commission. Un collectif de fonctionnaires francophones (mais seulement français), dénommé Carré bleu, a dû interpeller par lettre la présidente von der Leyen pour travailler en français sans avoir à se cacher. C'est d'autant plus dommageable que le contentieux des textes européens, lui, sera en français… Autant travailler d'emblée dans la langue de Molière puisque celle-ci, in fine, devra être utilisée devant la Cour de justice de l'UE, comme on l'a vu plus haut.
La résistance s'intensifie depuis que Philippe Léglise-Costa a pris ses fonctions d'ambassadeur de France auprès de l'Union européenne. Ce diplomate de haut rang s'est fait connaître en quittant une réunion du Coreper (l'organe des 27 ambassadeurs, à l'époque 28) précisément sur un différend idiomatique. En cette année 2018, il s'agit de créer un groupe de travail sur le budget européen. Un diplomate bulgare émet l'idée que ce groupe travaillera uniquement en anglais et que, partant de là, l'interprétation dans une autre langue sera à la charge des pays qui la demandent. Hors de question pour Léglise-Costa. Le débat devient assez rude. Chacun y voit son intérêt : les Nordiques, anglophones, se disent qu'ils n'auront rien à payer… Le diplomate bulgare croit pouvoir passer en force en réclamant un vote qu'il aurait pu remporter à la majorité simple.
C'est là que Philippe Léglise-Costa se lève de sa chaise et quitte la salle de réunion. Une manœuvre pour bloquer toute décision et reprendre les discussions la tête froide. Le coup d'éclat du Français fait du bruit ! La presse s'en empare… En fin de compte, le groupe de travail a été créé en multilingue, avec interprétation à disposition sur le budget commun. Autre exemple : la création du dépôt des brevets européens en 2011. Le sujet a été bloqué pendant trente ans car on ne s'accordait pas sur la langue qui devait faire foi. Le déposant qui paie son dépôt devait-il, pour être protégé, le faire en plusieurs langues et laquelle fait foi ? Les Italiens et les Espagnols ont exigé que seul l'anglais soit la référence. La France a bloqué. Le principe finalement retenu est qu'il n'existe aucune condition de langue pour le dépôt dans les trois langues officielles (français, anglais, allemand).

L'entrée des Scandinaves a destitué le français

Deux petites victoires face à un torrent anglophone." Il paraît clair que le Brexit ne signera pas la fin de la domination de la langue anglaise dans les institutions européennes", confirme Pierre Ménat, ancien diplomate français. Cet ancien conseiller Europe de feu le président Chirac était aux premières loges pour constater l'érosion du français : "Langue des États sièges (Bruxelles, Strasbourg, Luxembourg, NDLR), le français avait bien résisté aux premiers élargissements et tenu sa place de première, puis seconde langue de travail jusque dans les années 1990. Mais cette situation s'est définitivement dégradée avec le grand élargissement. Celui-ci a entraîné la multiplication au Conseil des réunions sans interprétation, lors desquelles la langue anglaise, ou plutôt le "globish", s'est imposée comme véhicule commun. À la Commission, au Conseil, au Parlement, une grande majorité des nouveaux arrivants ne parlaient ni ne comprenaient le français. Un événement récent confirme cette tendance. En octobre 2020, le Parquet européen, nouvelle institution, a décidé à une très large majorité d'adopter l'anglais comme langue unique de travail. Aujourd'hui, beaucoup de documents du Conseil ou de la Commission ne sont initialement disponibles qu'en version anglaise."
Très précisément, la bascule intervient avec l'intégration des Scandinaves, en 1995, dépourvus de la culture de la diplomatie francophone. Puis l'adhésion des pays anciennement communistes achève le travail. Les eurodéputés d'Europe centrale choisissent massivement l'anglais en 2004 moins par amour de la vieille Angleterre que par fascination pour les États-Unis, première puissance du "monde libre"… Les Roumains, francophones et francophiles, résistent. Le président du groupe Renew, Dacian Ciolos, lorsqu'il fut commissaire à l'Agriculture de 2010 à 2014, avait imposé le français dans les briefings. Les fonctionnaires bruxellois, tous locuteurs francophones, avaient un peu paniqué, mais s'y étaient conformés. Car c'est bien là le plus beau de l'histoire : les fonctionnaires de la Commission savent parler français et cette langue est exigée au concours (la France y veille). Mais ils préféreront toujours commencer une réunion en anglais et réserver l'usage du français dans leur intégration à la vie bruxelloise… L'anglais, c'est pour le travail ; le français, pour les loisirs et la vie sociale.

Des stages d'immersion pour les VIP

Si l'on ne fait rien, le niveau de français des commissaires continuera à baisser. Mariya Gabriel, la Bulgare, est une locutrice parfaite. Le Slovaque Maros Sefcovic, ancien diplomate, se débrouille très honnêtement, tout comme le Hongrois Oliver Varhelyi pour les mêmes raisons… Francophile, Margrethe Vestager, la Danoise, devient peu à peu une locutrice passive (elle comprend mais n'ose pas le parler professionnellement). Là aussi, il ne faut pas baisser les bras. "Nous organisons des cours de français avec des formations VIP pour les commissaires ou les directeurs généraux de la Commission", indique-t-on à la représentation permanente de la France à Bruxelles. Il existe même des stages d'immersion totale pour les VIP. Le Letton Valdis Dombrovskis, en charge du Commerce, s'y prête actuellement. Mais ce fut également le cas de la commissaire Vera Jourova ou d'Helena Dalli. "Dans les services de la Commission, il est très rare qu'une réunion de travail ne puisse pas basculer au français. Dans les cabinets des commissaires, c'est différent, car il y a du personnel politique qui n'a pas reçu cette formation initiale", souligne-t-on. Cela dit, les Allemands n'entendent pas laisser le français regagner du terrain sans combattre et eux aussi financent des formations au sein de l'UE. "Une tentative forcée mènerait probablement à une bataille et à un blocage, l'enjeu étant de taille, et serait source de méfiance envers la France, prévient Valérie Hayer. Après tout, Umberto Eco disait que la langue de l'Europe, c'est la traduction."
La Commission avait pris un mauvais pli en adressant ses courriers aux ministres français en anglais. Là encore, Philippe Léglise-Costa est intervenu : aucune lettre ne sera transmise aux ministres français si la Commission ne l'écrit pas en français. Sur le moment, la Commission est ébranlée. Elle avance qu'elle n'a pas les moyens de traduire. La France ne fléchit pas. La Commission propose alors une "traduction de courtoisie" en plus de la lettre officielle en anglais. Hors de question : un courrier adressé officiellement par la Commission à la France doit être rédigé en français. La Commission a plié… et a respecté les textes. Toujours les textes.

L'armée des traducteurs s'amenuise

Enfin, il y a le cas de la présidente Ursula von der Leyen. Emmanuel Macron l'avait vendue comme "francophone". Déception de ce côté-là. "Avec Michel Barnier, ça aurait été très différent comme on l'a vécu dans la task force Brexit, confie un fonctionnaire européen. C'est toujours la langue du chef qui donne le ton." En public, von der Lyen ne fait qu'un usage parcimonieux de son français, se contentant de quelques phrases dans ses discours là où son prédécesseur Jean-Claude Juncker, trilingue exceptionnel, pouvait jongler avec les trois langues de travail de la Commission comme un acrobate. La présidente de la Commission fait des efforts et enregistre parfois des vidéos dans les trois langues. Mais ses messages se résument à une communication lissée, alors que Juncker était imprévisible et fantasque dans les trois langues…
L'enjeu à venir, c'est le maintien et l'accroissement de la traduction. "Le multilinguisme coûte un milliard d'euros pour 500 millions de citoyens européens, soit deux euros par citoyen. Le prix d'un café !" notaient dans un rapport les députés Bruno Fuchs (France), Sorin Cimpeanu (Roumanie) et Hamza Fassi-Fihri (Belgique) pour le compte de l'Assemblée parlementaire de la francophonie. La DG traduction de la Commission pèse, à elle seule, 325 millions d'euros, toutes langues confondues. Elle emploie 1 562 traducteurs, dont 142 pour le français. Elle fait appel à des sous-traitants extérieurs. Au Parlement européen, où le multilinguisme est le plus respecté, la direction générale de la traduction emploie 600 traducteurs et 280 assistants qui utilisent les nouvelles technologies. Au secrétariat général du Conseil, on trouve 620 traducteurs et 180 assistants. Plus délicate encore, la traduction juridique à la Cour de justice est assurée par 600 juristes linguistes. La Cour des comptes européenne emploie 140 agents à la traduction… Et on trouve d'autres services de traduction à la BEI, à la BCE et dans les agences de l'UE…

Les logiciels de traduction s'améliorent

Or les effectifs des traducteurs sont en baisse un peu partout. La technologie des logiciels de traduction, de plus en plus performante, permet certes d'aller plus vite et plus aisément s'agissant de la communication écrite, mais quid de la communication orale ? On veut faire des économies, mais le projet politique de "l'Union dans la diversité" ne peut se permettre de traiter les "petites langues" comme des scories de l'histoire. L'enjeu démocratique de rendre l'Union compréhensible par tous les citoyens ne peut se satisfaire d'un à-peu-près. Or il suffit de se balader sur les multiples sites Internet de l'Union pour s'apercevoir que, passé les premières pages, l'anglais est bien souvent la source unique. Bien sûr, avec Google Translate, on peut s'accrocher aux branches et parvenir à décrypter les grandes lignes d'un texte si l'on ne maîtrise pas l'anglais. Mais, politiquement, c'est commettre un contresens et, a fortiori, enfreindre les traités européens.
En se lovant dans le "globish", les élites européennes donnent le sentiment de s'écarter des peuples pour vivre dans une bulle mondialisée. D'autant plus que cette "novlangue bruxelloise" n'est pas enrichie par le patrimoine britannique. Écouter Theresa May parler sa langue maternelle est un délice pour les oreilles (pour ceux qui connaissent l'anglais) par la richesse tant des tournures que des expressions. Boris Johnson a une élocution certes plus aboyante, mais quel vocabulaire ! Paradoxalement, "BoJo" adore user de vocables anglais d'origine française et, durant les négociations du Brexit avec von der Leyen, il plaçait le mot "obsolète" autant qu'il le pouvait…

"L'anglais attire par sa capacité à le parler mal"

En comparaison, les formules stéréotypées proférées par le premier commissaire européen venu, quel pensum ! Sans même parler des accents d'origine des eurodéputés qui viennent saturer ce pauvre anglais d'accents toniques déplacés et de borborygmes gutturaux. Difficile de raccommoder les fils de cette Babel européenne sans massacrer la magnifique langue de Charles Dickens, Edgar Allan Poe, Jane Austen… "L'anglais attire par sa capacité à le parler mal, s'amuse un diplomate. Le plus drôle, c'est que, dans une réunion à Bruxelles, le "globish" était devenu tellement éloigné de l'anglais qu'il était compréhensible par tous, sauf par un Anglais."
"Derrière l'impérialisme linguistique, il y a un impérialisme politique, économique et culturel, estiment les rapporteurs de l'Assemblée parlementaire de la francophonie. La pensée européenne actuelle est profondément marquée par l'influence anglo-saxonne et cette réceptivité aux idées anglo-saxonnes essentiellement économiques est facilitée et encouragée par l'usage de l'anglais." Mais elle le serait tout autant si le français était la langue dominante, répondront, à juste titre, les autres nations. Celui qui impose sa langue diffuse aussi ses idées, sa manière de penser… Pour éviter cette hégémonie culturelle, le premier règlement dans l'histoire de la construction européenne, le règlement 1-58 du 6 octobre 1958 (donc 15 ans avant l'adhésion du Royaume-Uni), posait, de manière prémonitoire, le principe que chacune des langues européennes est officielle.

Le défi complexe d'un débat démocratique multilingue

A contrario, le "multilinguisme" officiel se heurte à une difficulté pratique dans le processus électoral. Quand il s'agit de concevoir des élections européennes qui se dérouleraient selon le principe des listes transnationales, que faire ? C'est le projet formé par Emmanuel Macron (retoqué par les chrétiens-démocrates du PPE) et soutenu par son groupe Renew au Parlement européen pour les européennes de 2024. Reprenons le principe : une seule tête de liste européenne par parti européen de manière à ce que le débat se déroule dans un espace public continental. Sur le papier, c'est cohérent.
Mais quel homme ou femme politique pourrait mener des débats dans 27 pays et 24 langues différentes ? L'oiseau rare n'existe pas. Lors des dernières européennes, il y a bien eu un débat à Bruxelles entre les six têtes de liste des partis européens. Tous les candidats ont opté pour l'anglais. Le débat n'a pas été retransmis par les chaînes de télévision européennes. La joute (très aseptisée) est restée confidentielle. L'Allemand Manfred Weber, le leader du PPE, premier parti du Parlement européen, ne parle pas français. Son opposant de l'époque, le travailliste néerlandais Frans Timmermans (resté commissaire européen), est multilingue et maîtrise le français impeccablement. Hélas, il n'a pas fait campagne en France car le Parti socialiste… ne l'a pas soutenu !

(*) Ce point est discuté. L'ordonnance de Villers-Cotterêts impose la "langue maternelle françois" et permettrait ainsi de dépasser le clivage entre langue d'oil et langue d'oc. Si bien que tous les Français seraient à même de comprendre les documents administratifs.

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