Lettre à Midi-Olympique
qui truffe ses articles de termes anglais (10 juin 2013)
[avec la réponse du journal - 21 juin 2013]
Midi-Olympique presse anglomanie protestation langue française
Lettre à Midi-Olympique qui truffe ses articles de termes anglais
(10 juin 2013) [avec la réponse du journal - 21 juin 2013]
Guy Dalens
5, avenue de Celle
92360 Meudon-la Forêt
Monsieur Jacques Verdier
Directeur délégué
Midi Olympique
Avenue Jean-Baylet
31095 Toulouse Cedex 9
Lettre recommandée avec A. R.
Meudon-la Forêt, le 10 juin 2013
Monsieur le Directeur,
Fidèle lecteur de Midi Olympique dont j’apprécie les articles, en particulier les éditoriaux de la page 2, je me permets d’attirer votre attention sur le point suivant. Je constate depuis longtemps que certains de vos journalistes ne peuvent s’empêcher de truffer leurs articles de termes anglais que rien ne justifie, puisqu’il existe des mots en français. C’est leur répétition qui interpelle.
Une langue est avant tout une façon de penser et de vivre ; elle est une part fondamentale de notre identité. N’est-ce pas notre oxygène ! On peut être ouvert sur les autres et se faire respecter comme au rugby. D’ailleurs la langue française est inscrite à l’article 2 de notre Constitution : "La langue de la République est le français". La détruire à petit feu ne me semble pas une attitude responsable et les journalistes ont un rôle important à jouer dans cette partition commune.
Je me permets de vous rappeler que je vous avais adressé, il y a quelque temps, une lettre sur le même sujet restée sans réponse. Mais peut-être ne l’avez-vous pas reçue ! Aussi je vous en communique une copie.
Je ne puis agir sur ce qui ne dépend pas de moi comme nous le disait Épictète ; par contre, je peux décider de ne plus acheter "Midi Olympique".
Je vous prie d’agréer Monsieur le Directeur, l’expression de ma considération distinguée.
Guy Dalens
membre d’Avenir de la Langue Française
Midi Olympique
L'hebdo du rugby
Société Occitane de Presse
avenue Jean-Baylet
31095 Toulouse cedex 9
Monsieur Guy Dalens
5 avenue de Celle
92360 Meudon-la-Forêt
Toulouse, le 21 juin 2013
Cher Monsieur,
J’ai bien reçu votre dernière lettre en date du 10 juin et ne peux que souscrire à vos inquiétudes, lesquelles, hélas, dépassent le cadre étroit du seul rugby. C’est la société tout entière qui est prise dans cet étau dont on a du mal à se défaire.
A la décharge de nos journalistes, le jeu de rugby, d’origine anglaise, véhicule malgré eux tellement de termes techniques de la langue de Shakespeare qu’il est parfois difficile de s’en départir.
Mais je puis vous assurer que nous veillerons à cela à l’avenir.
Je vous prie d’agréer, Cher Monsieur, l’expression de ma considération distinguée.
Jacques Verdier
Directeur délégué