Vient le temps de la Résistance francophone
colonisation américanisation politique : Résistance à ce qu’il faut bien appeler hégémonie, voire Occupation impériale. La montée en puissance politique et économique des États-Unis et du monde anglophone, a porté l’anglo-américain à la prépondérance "occidentale", accompagnée d’une volonté hégémonique. L’article de ce bulletin : "Genèse et effets de l’emprise anglo-américaine" en donne la mesure et les effets. Résistance très possible, "mûre", surtout au Québec et en France.
Le Québec a subi en 1995 l’échec (de fort peu) du second referendum sur l’indépendance ; suivi de deux décennies de découragement et de consentement apparent de la population et surtout des gouvernements québécois. Corrélativement, la vigoureuse politique - du Général de Gaulle - d’aide à l’affirmation linguistique et culturelle des Québécois a perdu de son élan et de ses moyens de la part d’une France tentée d’abandonner chez elle. Mais il semble que "nos cousins", alarmés par l’érosion linguistique spontanée - et organisée par les "Anglos" - se ré-intéressent au rôle qu’un État indépendant pourrait jouer dans l’épanouissement du français.
La France attend de son Président qu’au-delà de la "société de vigilance" appelée dans un autre domaine, il concrétise la politique ambitieuse de Francophonie annoncée le 20 mars 2018.
Voici venir le temps de la Résistance francophone de toutes les grandes communautés de langue maternelle française censées œuvrer ensemble pour le français et la Francophonie. Le réseau solidaire de coopération patiemment constitué par nos associations depuis 30 ans prend de la consistance. En France, deux grands Appels collectifs à la résistance linguistique lancés en 2019 sont publiés ci-dessous. À nos lecteurs de les diffuser largement et d’en utiliser les contenus.
Le premier : "UN GRAND ENJEU POPULAIRE : DÉFENDRE LA LANGUE FRANÇAISE CONTRE LE TOUT-GLOBISH !", marque un progrès politique de la gauche populaire qui semble enfin mieux voir l’importance de l’enjeu.
Le second : "LETTRE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE", a été lancé par 25 associations de France (18), Québec (2), Belgique (2, Flandre et Wallonie), Suisse romande (1), Luxembourg (1), et Italie (1), afin que le Président obtienne du Conseil de l’UE un rééquilibrage post-Brexit de ses langues officielles, et - d’autre part - mette fin à l'anglicisation tentaculaire des services publics français qui sont dans ses compétences régaliennes.
L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) célèbrera le 20 mars 2020 le cinquantenaire de sa création par 21 chefs d’État et de gouvernement (traité de Niamey, 20 mars 1970). Occasion de synergie entre l’OIF (88 membres), les gouvernements francophones - notamment français – et de nos associations prêtes, pour leur part, à des actions communes. Notre Institut de la Francophonie en cours de réalisation à Villers-Cotterêts ne pourrait-il pas être aussi un laboratoire de cette synergie, et d’un indispensable sursaut vital ?
Albert Salon