Halte à l’assassinat programmé du français
La conférence de presse du 9 mai 2017
langue française politique : Organisée par Avenir de la langue française (ALF) et CO.U.R.R.I.E.L. (Collectif unitaire républicain pour la résistance, l’initiative et l’émancipation linguistique) au nom de 32 associations pour le français et la Francophonie, invitaient à exprimer la colère montante du peuple français (et de la Francophonie) contre l’imposition forcenée de l’anglais prétendument voué à remplacer le français et pour désigner de hauts responsables à l’opinion publique et la mobiliser pour la résistance par une politique de redressement du français et de la francophonie.
Nous avons rassemblé pour cette conférence de presse “Halte à l’assassinat programmé du français” des responsables de 10 associations et des militants de toutes tendances politiques. Notamment Jacques Myard, député LR et maire de Maisons-Laffitte, Bernard Cassen, président de Mémoire des Luttes, (MEDELU), ancien président d’ATTAC, ancien directeur du Monde diplomatique, et Christian Tremblay président de l’Observatoire Européen du Plurilinguisme. Sept journalistes étaient présents. Plusieurs autres, empêchés, ont écrit des articles sur la base du livret fourni.
Les organisateurs (ALF et COURRIEL) ont rappelé l’action de démolition, volontaire ou non, de notre langue et de notre culture, et ont appelé à la résistance "le peuple et ses représentants nationaux, territoriaux, ses partis, ses institutions civiles et religieuses, ses associations, ses syndicats…". Cela non seulement en France, mais aussi dans des pays africains qui pourraient considérablement grossir les rangs de la francophonie, mais sur lesquels redoublent les pressions pour leur faire abandonner le français.
Le débat qui a suivi a été très riche.
Les exemples fournis, particulièrement probants, de négligence, voire de sabotage délibéré par des autorités publiques en matière d’usage du français, ont été dénoncés. Un emblématique : le slogan en anglais "made for sharing" choisi pour présenter le 3 février 2017 la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024. Alors que le français est la première des deux langues officielles des jeux. Outre l’indifférence, voire le mépris à l’égard du français, cela illustre l’incapacité des publicitaires à proposer aux entreprises des formulations frappantes en français, éventuellement facilement compréhensibles par des locuteurs d’anglais et de bien d’autres langues. Ils se contentent de suivre la mode des noms propres ou slogans en anglais, alors qu’aucune étude de marché n’a montré que cela apporte aux entreprises des clients supplémentaires.
La mise en accusation pour forfaiture et trahison des principaux gouvernants et responsables politiques nommément désignés jusqu’en 2017 a eu un très large écho. Certains intervenants ont craint que la nouvelle équipe en formation n’ait d’autres priorités, notamment économiques. Or l’économie donne actuellement un rôle important à des personnalités ou des institutions indifférentes, voire hostiles au français.
D’autres intervenants se sont élevés contre la sensation d’impuissance qui résulte de cette analyse, estiment qu’il faut veiller à garder une neutralité politique pour pouvoir aborder les nouveaux responsables et rassembler les sympathisants de toutes opinions. D’autant que par ailleurs il y a bien d’autres champs d’action, par exemple multiplier les informations et pressions par contact physique direct avec l’environnement notamment commercial, qui suit la mode mais est accessible au raisonnement. Sans parler de petites provocations pour attirer l’attention.
Les organisateurs ont diffusé un livret détaillant les mesures ayant saboté l’usage du français depuis 10 ans et les actions menées pour y faire face, ainsi que les 14 propositions de politique du français et de la Francophonie tells qu’elles avaient été soumises à l’endossement de tous les candidats à l’Élysée. On peut se procurer le livret “Halte à l’assassinat" en le demandant par courriel à Avenir de la langue française (ALF) 34 bis rue de Picpus - 75015 Paris - avenirlf@laposte.net en joignant un chèque de 5 euros.
Yves Montenay, président de l’Institut Culture, Économie et Géopolitique(ICEG)
Albert Salon, président d’Avenir de la Langue française (ALF)