2014 : "partir comme en 14" ?
langue française politique colonisation
"Nous sommes en guerre !" a répété Claude Hagège. Il parlait de la guerre des langues.
La résistance monte et s’organise contre l’offensive tous azimuts que la France subit avec l’appui actif de puissants collabos. Le combat pour le français en est un aspect très important, et un fil d’Ariane. Pour "donner un sens plus pur aux mots de la tribu" (Mallarmé). Plus encore : pour rejeter l’imposition programmée du globish-pour-tous illustrée en 2013 par l’article 2 de la loi Fioraso1 sur l’enseignement en anglais dans grandes écoles et universités.
Dans la terrible décomposition ambiante, nous sommes bien loin d’une levée en masse "musique en tête" et "la fleur au fusil" "comme en 14"...
Mais il y a des lueurs d'espoir, des appels à l’action, dont la synergie entre des dizaines de nos associations françaises et étrangères fait partie :
Dans le monde, les réactions contre l’hégémonisme anglo-saxon se multiplient jusque chez les vassaux les plus dociles. Cf. l’article d’ALF (site) sur l’Allemagne et l’Italie.
Au Japon, écrasé depuis 1945 par la présence états-unienne, le peuple bouge et veut retrouver son Japon et sa langue : en témoigne l'article de l'Asahi Shimbun. Ce journal qui tire à 11 millions (!) s'est tourné vers ALF pour montrer à son public que la France offre l’exemple d’une résistance linguistique organisée.
"La Voix de la Russie" a aussi demandé un entretien à ALF...
En France que l’on américanise, dans la bien triste affaire de la loi Fioraso, ALF et trente associations ont réussi à lancer dès janvier, et à nourrir, dans tous les médias, un vrai débat que divers parlementaires ont pu transformer en amendements. Un comité inter-associatif de vigilance et d’appui aux recours va en suivre l'application par les universitaires hostiles. Merci aux étudiants et à leurs parents de nous signaler les infractions. Il faudra du courage pour refuser, au risque d’être "sacqués", les cours en anglais. Nous serons avec les rebelles pour dénoncer publiquement les pressions subies, et les appuyer dans leurs actions en justice.
La campagne nationale "Communes de France pour la langue française", maintenant bien lancée, devrait produire, en décembre 2014, un gros bouquet de votes de notre manifeste par de nombreux conseils municipaux. Bouquet représentatif de la grande diversité française, à présenter alors comme l’équivalent d’un referendum d’initiative populaire. Nous offrons en outre aux signataires de bâtir ensemble, à l’aide d’un site spécial, un réseau international de solidarité et de coopération entre communes de langue maternelle française.
Chaque membre d’ALF, chaque lecteur de nos publications, est invité à aborder au moins un maire, de préférence viva voce, pour l’amener à obtenir le vote du manifeste par son conseil.
Enfin, nous n’oublions pas le grand projet Villers-Cotterêts, dont nous reparlerons.
Notre ligne est claire pour 2014 : pas de fleur au fusil, mais une guerre constante, avec tous nos alliés naturels en France, au Québec, en Wallonie, en Europe, en Afrique, pour repousser la redoutable offensive, bloquer le rouleau compresseur. C’est vital et urgent. Albert Salon
1 lauréate à l’unanimité de l’Académie de la Carpette anglaise, réunie en juin 2013, spécialement à cet effet.